Santiago González n'est pas le premier joueur de soccer professionnel de sa famille. Le nouvel attaquant uruguayen de l'Impact n'est même pas le premier à tenter sa chance à l'étranger.

Si l'un de ses oncles a porté les couleurs du mythique club de Peñarol, à Montevideo, un autre a traversé la frontière argentine pour se joindre à l'Instituto de Córdoba. Aucun des deux n'a cependant eu à subir un déracinement comme celui vécu par González, la semaine dernière, quand il a mis le cap sur Montréal.

«C'est difficile, car je dois maintenant m'habituer à de nouvelles coutumes, et je me retrouve loin de ma famille. Je suis seul ici, mais je suis quand même content d'avoir la chance de jouer pour l'Impact», a expliqué le nouveau numéro 27 par l'entremise d'un interprète.

González n'a pas laissé que sa famille en Uruguay. Il a aussi quitté le confort d'un début de carrière prometteur à l'échelle nationale. Lors du dernier tournoi d'ouverture uruguayen, il a notamment inscrit 5 buts en 14 rencontres avec son ancien club de Sud América. Professionnel depuis trois ans maintenant, il a surtout affiché une progression constante dans ses performances et dans ses statistiques. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les grands clubs uruguayens lui faisaient les yeux doux, récemment.

À Montréal cependant, le nom de González n'évoquait rien pour la quasi-totalité des partisans. Même son poste de prédilection était entouré de mystère. Préfère-t-il évoluer en tant qu'attaquant axial ou dans une position plus excentrée? «Sur l'aile», répond-il instinctivement. Ce n'est pourtant pas à ce poste qu'il a effectué ses débuts contre Orlando, dimanche, ou qu'il est aligné lors des différents entraînements. Alors qu'Andrew Wenger est toujours seul en pointe, lui est plutôt associé à Marco Di Vaio. Ce n'est quand même pas pour lui déplaire, vu le curriculum vitae du joueur désigné italien. «C'est un très grand joueur, au contact de qui je peux apprendre beaucoup. Puis, il fait beaucoup attention à moi depuis que je suis arrivé», a admis le jeune homme.

Beaucoup d'espoir

Chez l'Impact, ce duo est perçu avec beaucoup d'espoir. Si Di Vaio excelle par ses appels dans la profondeur, González est annoncé comme celui qui va vers le ballon pour se retrouver dos au but. Il peut aussi éliminer son adversaire en un-contre-un grâce à une technique bien au-dessus de la moyenne. À ce chapitre, il donne le crédit à la qualité de la formation dans son pays et du championnat uruguayen.

«C'est une compétition difficile et compétitive dans laquelle on retrouve beaucoup de joueurs très forts techniquement. C'est aussi un pays qui importe beaucoup de joueurs en Europe ou dans d'autres championnats», a rappelé celui qui a commencé le soccer en tant que défenseur, à l'âge de 4 ans.

Quant à ses attentes en sol nord-américain, il place la barre collective très haut en voulant être champion avec l'Impact. Sur le plan individuel, il souhaite évidemment s'adapter à un style de soccer plus engagé que ce qu'il a connu jusque-là. Si les entraîneurs montréalais ont été enthousiasmés par ses performances sur les différents DVD et en match amical, ils ont tout de même reconnu que c'est sur le plan physique qu'il devra s'améliorer. «Il devra surtout s'adapter au rythme du jeu, mais c'est normal, puisqu'il vient tout juste d'arriver, a souligné l'entraîneur adjoint Mauro Biello. Il a quand même montré de belles choses pour ses débuts.»