Arsenal a vaincu Liverpool (2-1), dimanche en 8e de finale de Coupe d'Angleterre, trois jours avant de recevoir le Bayern en Ligue des champions et une semaine après sa déroute (5-1) chez les mêmes Reds en Championnat.

Les Londoniens ont retrouvé une hargne et une organisation tactique qui leur avaient cruellement manqué à Anfield il y a huit jours, quand Liverpool avait percé sa défense à quatre reprises dans les vingt premières minutes.

Arsène Wenger, qui avait choisi de préserver Olivier Giroud et Wojciech Szczesny en vue de la réception du Bayern Munich, peut s'enorgueillir d'avoir fait les bons choix.

Fabianski, dans les cages, a assuré l'essentiel en repoussant plusieurs tentatives du redoutable duo Sturridge-Suarez, machine à marquer la plus prolifique de Premier League avec 39 buts.

Le gardien a muselé le goleador uruguayen, muet depuis maintenant quatre matches, et a stoppé la série de Sturridge, auteur de 9 buts lors des huit matches précédents.

Sanogo, baptême réussi

Giroud sur le banc, le jeune attaquant français Yaya Sanogo, 21 ans, a réussi un baptême du feu plein de promesses.

Arrivé d'Auxerre l'été dernier, l'international Espoirs a conquis l'Emirates Stadium en exerçant un pressing continu sur les Liverpuldiens, coupant leurs relances et brisant leurs attaques.

Dans une première mi-temps équilibrée, tant en termes de possession de balle que d'occasions de but (5 tirs chacun), les Reds ont pourtant été les premiers à se mettre en action.

Daniel Sturridge était lancé à la limite du hors-jeu par une balle en cloche de Luis Suarez, mais sa frappe partait mourir dans le petit filet de Fabianski (5).

Malgré cette première mèche allumée par les Reds, ce sont les Gunners qui ont fait parler la poudre après le premier quart d'heure de jeu.

À la suite d'un coup franc de Mikel Arteta, Mezut Ozil récupérait un ballon perdu sur la droite et centrait pour Sanogo.

Le Français, dans la surface, contrôlait de la poitrine avant que sa frappe, contrée par Steven Gerrard, ne soit reprise avec succès par Alex Oxlade-Chamberlain (16), à l'affût.

Asphyxié par la pression exercée par Sanogo, Arteta et Flamini, de retour après avoir purgé une suspension de trois matches, Liverpool s'en remettait aux individualités de Sterling (33) et Suarez (43) pour percer la muraille londonienne. Sans succès.

La reprise a offert un copié-collé du début de match: malgré un départ express de Liverpool, qui manquait d'égaliser par Suarez (46), un Arsenal opportuniste faisait le break dans la foulée.

Après un mouvement en deux temps initié par Ozil et Chamberlain, qui faisait valser le revenant Daniel Agger côté droit, Podolski reprenait victorieusement un centre de ce dernier (47).

Gerrard sur une pénalité

Il faudra quelques minutes et quelques vaines percées offensives pour permettre aux visiteurs de se remettre dans le sens de la marche.

Toujours aussi accrocheur, Suarez était déstabilisé par Podolski dans la surface et offrait sur un plateau le but de l'espoir à Gerrard (59), déjà buteur mercredi sur pénalité contre Fulham en championnat.

Les Reds retrouvaient alors de l'allant et étaient à deux doigts d'égaliser dans la minute suivante par Sturridge (60), trop gourmand face à Fabianski.

À un quart d'heure du terme, Wenger sacrifiait sa ligne d'attaque pour renforcer sa défense, Chamberlain sortant au profit de Kieran Gibbs.

Sur un coup franc lointain de Gerrard, Agger tentait de se racheter de ses errances défensives en plaçant une lourde tête devant Fabianski (86), auteur d'une sortie manquée.

Avec ce succès étriqué, mais mérité, Arsenal retrouve des couleurs à trois jours du choc majuscule face au Bayern, champion d'Europe en titre.

Les Londoniens devront se débarrasser en quart de finale d'Everton, vainqueur de Swansea (3-1) dimanche, pour espérer décrocher ce titre qui leur fait défaut depuis 2005, date de leur victoire en Coupe face à Manchester United.

Ils pourraient cependant croiser sur leur route l'autre équipe de Manchester, City, qui après sa victoire contre Chelsea (2-0) samedi, va retrouver Wigan, le tenant du titre, au tour suivant, comme l'an passé en finale.