Frank Klopas a tenu sa promesse en désignant son capitaine, jeudi, à quelques heures du départ vers la Floride où l'Impact participera à la Classique Disney. Sans surprise, l'entraîneur montréalais a tendu le brassard à Patrice Bernier qui succède donc à Davy Arnaud, échangé à D.C. United.

D'emblée, le numéro 8 s'est dit «honoré» et heureux par «cette marque de reconnaissance». Cette nomination n'est en fait que la continuité des deux dernières années où Bernier occupait le titre officieux de vice-capitaine. Elle lui permet aussi de boucler la boucle après avoir débuté avec le club à l'âge de 20 ans, avant d'y revenir en 2012, au terme d'un séjour européen de 10 ans.

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Lorsque Bernier a rencontré la presse, une anecdote lui est revenue. «Quand j'avais 21 ans, Valerio Gazzola (ex-entraîneur de l'Impact) m'avait dit que je serais un jour capitaine de l'équipe. Mais comme je partais en Europe, je risquais de ne pas revenir. Je ne sais pas s'il a parlé à JoJo Savard à ce moment-là. (...) Mais être capitaine, c'est encore un plus et un autre défi vis-à-vis du groupe.»

Ce choix a fait l'unanimité chez l'Impact, que ce soit au sein de la haute direction ou parmi les joueurs. De par son parcours, son attachement au club et sa place dans le vestiaire, le Brossardois était le candidat idéal. «C'est un choix naturel parce qu'il est un Québécois, un Canadien qui veut porter le brassard avec fierté, a résumé le directeur sportif Nick De Santis. Il comprend son rôle et les responsabilités qui vont avec. Puis, il y a un très grand respect à son endroit dans tout le club.»

«C'est la meilleure chose pour l'équipe, a corroboré Marco Di Vaio. Patrice sera un bon capitaine pour tout le club, les joueurs et les partisans.»

Mener par l'exemple

Dès le premier jour du camp, Klopas avait cité les noms de Bernier et de Di Vaio pour occuper la fonction de capitaine. Le Québécois avait cependant une longueur d'avance dans l'esprit de Klopas, qui tenait à mieux connaître ses joueurs avant de prendre une décision définitive. «C'est quelqu'un qui comprend la culture (du club) et qui sait ce que cela représente de porter ce chandail, a-t-il expliqué. Que ce soit sur le terrain ou à l'extérieur, il va représenter l'équipe avec le plus grand des respects. Je sais qu'il répondra présent dans les bons moments comme dans les mauvais.»

Avec Di Vaio et Matteo Ferrari, Bernier est l'un des piliers et l'un des joueurs les plus expérimentés du vestiaire montréalais. Il ne faut cependant pas compter sur le milieu de terrain pour grimper sur les tables et haranguer ses coéquipiers à coups de longs discours. En fait, il ne compte rien modifier par rapport à son attitude des deux dernières saisons. La dernière campagne montréalaise, en dents de scie, a quand même appris quelques trucs à celui qui compte guider par l'exemple. «Je vais peut-être faire en sorte que tout le monde garde ses responsabilités et que l'on ait le même niveau de la première à la dernière semaine de l'année.»

Bernier a aussi insisté sur la nécessité de montrer le bon exemple aux plus jeunes joueurs de l'équipe. À ce chapitre, l'Impact n'a plus que quelques détails à régler avant de conclure officiellement une entente avec Santiago González. Une chose est déjà certaine, l'attaquant uruguayen - qui sera du camp en Floride - n'aura pas le statut de joueur désigné. «C'est un attaquant qui bouge très bien sur le terrain et qui essaie de provoquer en un contre un, a commenté De Santis qui l'a vu à l'oeuvre à deux reprises. Il a beaucoup de confiance en lui et ses décisions sont assez bonnes.»