Les inquiétudes dont a fait part Matteo Ferrari touchant la perte d'expérience et l'absence de recrutement ne sont pas partagées par la haute direction de l'Impact. Lors de sa première rencontre avec les médias montréalais, au quatrième jour du camp, Nick De Santis a admis avoir téléphoné à son défenseur, mardi soir, pour un échange de points de vue.

«Il ne s'agit pas de l'empêcher de tenir ce genre de propos, mais de discuter de la manière de le faire et, surtout, des jeunes joueurs que nous devons placer dans les meilleures conditions possible», a expliqué le directeur sportif montréalais.

Tant sur le plan du recrutement que du rendement des jeunes, De Santis est persuadé que les paroles du défenseur central italien n'étaient pas fidèles à sa pensée. Avec les départs d'Alessandro Nesta et de Davy Arnaud, Ferrari s'était notamment demandé si ses plus jeunes coéquipiers pourraient faire face à leurs responsabilités dans les moments difficiles.

«Je ne pense pas qu'il voulait dire les choses de cette façon, car il croit en nos jeunes, a précisé De Santis. Ces derniers ont également un grand respect pour Matteo, car il est un vrai professionnel.

«Mais je n'ai pas pris ses propos négativement. Je pense qu'il voulait surtout dire que notre équipe a du potentiel et qu'elle pourrait être encore meilleure avec quelques acquisitions.»

Pas d'acquisition en vue

À ce sujet, l'Impact a rejeté en bloc l'idée qu'il devait se renforcer à tout prix malgré les acquisitions effectuées par certains adversaires de l'Association de l'Est. De Santis a préféré regarder le portrait dans sa globalité. «Il y a une pression par rapport à ce que Toronto ou D.C. United ont fait. Mais les équipes présentes en séries, Kansas City, New York, Houston et la Nouvelle-Angleterre, que font-elles? Elles prennent leur temps.»

Il est également vrai que l'Impact n'a pas une très grande marge de manoeuvre financière. Du coup, seuls deux renforts surviendront d'ici le début de la saison. Et encore, l'un d'eux sera le milieu gauche Andrés Romero, qui avait déjà été prêté au club, l'an dernier. Cette fois, l'Impact aimerait cependant qu'il s'établisse à Montréal en compagnie de sa femme et de ses deux jeunes fils.

L'autre recrue sera bel et bien un attaquant. Quel sera son profil? «Il nous faut un attaquant qui a de la puissance, de la vitesse, mais qui possède aussi une certaine intelligence de jeu, a précisé De Santis. Ce ne sera pas un attaquant du calibre de Di Vaio, car nous n'avons pas l'argent pour ça, mais, avec nos options, on pense qu'on pourra recruter quelqu'un qui pourra aider l'équipe.» Du même souffle, le directeur sportif a nié avoir eu des négociations avec Alberto Gilardino, de la Genoa. Au début du mois, un site internet italien avait affirmé que l'attaquant de 31 ans avait refusé une offre montréalaise.

Dans les prochaines heures, l'Impact gardera aussi un oeil attentif sur le processus d'allocation auquel doit se soumettre le milieu gauche Marco Pappa. De retour en Amérique du Nord après une parenthèse difficile aux Pays-Bas, l'ancien joueur de Frank Klopas à Chicago intéresse bon nombre d'équipes de la MLS. Selon toute vraisemblance, il devrait aboutir avec les Sounders de Seattle, qui détiennent le premier choix. L'Impact pointe au neuvième rang de ce classement utilisé, dans ce cas-ci, en raison du retour d'un joueur précédemment acquis par une équipe étrangère.

Confiance en la défense

Même si les renforts se feront sur le plan offensif, c'est en défense que De Santis espère la plus grande amélioration, en 2014. «Dans la plupart des matchs que nous avons joués l'an dernier, nous avions créé beaucoup d'occasions. Notre problème était dans les phases de transition et que chacun comprenne son rôle et ses responsabilités défensivement.»