Le milieu de terrain de Newcastle et de l'équipe de France Yohan Cabaye est tout proche de s'engager avec le Paris SG, où il serait confronté à une forte concurrence à moins de cinq mois du Mondial au Brésil.

Alors que la signature du milieu de terrain de 28 ans est annoncée avec insistance par la presse britannique et avec certitude par L'Équipe et Le Parisien, le président du PSG Nasser Al Khelaïfi a mis un léger bémol lors d'un entretien mardi avec l'AFP.

«Ca n'est pas fait. Il y a des discussions, c'est vrai, mais ça n'est pas terminé», a-t-il dit. Selon une autre source au sein du club de la capitale, «ça avance bien, mais effectivement ça n'est pas bouclé».

Lundi, l'entraîneur des Magpies Alan Pardew était lui apparu très pessimiste quant aux chances de conserver son meneur de jeu, qui avait quitté Lille pour Newcastle contre 5 millions d'euros (7,6 millions $) en 2011.

«Je ne suis pas confiant et je pense qu'aucune équipe non qualifiée pour la Ligue des champions ou se battant pour cela ne pourrait l'être», avait-il dit.

Si le transfert se conclut, sans doute autour de 20 ou 25 millions d'euros (30,5 à 38,1 millions $), il marquera en tous cas un changement significatif dans la politique de recrutement du PSG.

L'an dernier à la même époque, le club parisien enregistrait en effet les renforts de Lucas, acheté six mois plus tôt pour plus de 40 millions d'euros, et de l'hyper-médiatique David Beckham.

L'arrivée de Cabaye, véritable renfort sur le plan sportif, est moins spectaculaire en terme d'image et pourrait surtout illustrer le poids pris par l'entraîneur Laurent Blanc au sein du club.

Un choix de Laurent Blanc

C'est en effet le technicien français qui a milité pour la venue du joueur de Newcastle, à qui il avait offert sa première sélection en équipe de France (26 aujourd'hui) et qui a le double avantage de pouvoir jouer la Ligue des champions et de parfaitement connaître la Ligue 1.

Et ce transfert serait le premier conclu par le club parisien depuis le départ au mois d'août du directeur sportif Leonardo, qui avait les pleins pouvoirs sur le marché des transferts.

Au plan sportif, l'arrivée d'un milieu de terrain supplémentaire s'explique par le souhait de Blanc de disposer d'une option de plus «dans le coeur du jeu».

«La blessure d'Adrien (Rabiot) rend peut-être un peu plus urgent le fait d'avoir un joueur supplémentaire dans l'entrejeu. Comme remplaçants, on a Pastore, on a Adrien. Si on pouvait doubler les postes, ce serait une garantie supplémentaire», avait-il ainsi déclaré il y a huit jours après la victoire contre Nantes (5-0).

Mais la présence de Cabaye viendrait aussi bouleverser l'équilibre d'un milieu à trois (Verratti-Motta-Matuidi) qui a été le moteur de la première partie de saison réussie du PSG.

Même si entre championnat, Coupe de la Ligue et Ligue des champions, le programme parisien est chargé, son arrivée fera forcément perdre du temps de jeu à l'un de ces quatre hommes, tous potentiellement concernés par le Mondial, sans qu'il soit possible aujourd'hui de pronostiquer lequel.

Incontournable à Newcastle où il était le patron du milieu de terrain, l'ancien Lillois n'aura probablement pas la même influence à Paris mais l'estime que lui porte Blanc semble être une garantie.

L'affaire est importante aussi pour l'équipe de France, où Cabaye fait figure de titulaire probable au Brésil, surtout depuis sa prestation lors du barrage retour face à l'Ukraine au mois de novembre (3-0).

Positionné en no6, il avait réussi un match immense, que ce soit dans les duels ou dans le jeu vers l'avant.