Puisque l'heure est aux résolutions, Maxim Tissot sait exactement ce qu'il veut accomplir au cours des prochains mois.

Le latéral gauche, qui a disputé l'an dernier 663 minutes, toutes compétitions confondues, espère que son rôle lui permettra de progresser à sa deuxième saison avec l'Impact. Cela signifie notamment de sortir de l'ombre de son concurrent Jeb Brovsky, au profil plus défensif.

«C'est sûr que j'aimerais jouer un peu plus et apporter davantage offensivement à l'équipe, a-t-il indiqué en entrevue. En début de dernière année, je m'attendais peut-être à avoir un peu plus de temps de jeu. Puis, je n'ai pas joué à la hauteur de ce que je peux faire.»

C'est surtout sur le plan offensif que Tissot émet un tel jugement. Celui qui peut également effectuer quelques piges en tant que milieu gauche avait fait sa réputation dans la Ligue canadienne (LCS) avec ses montées, ses centres et ses buts. Élu meilleur défenseur de l'année en 2012, il a notamment dû apprendre à mieux apprivoiser les exigences offensives de son poste.

«Au niveau professionnel, c'est sûr que tu dois mieux choisir tes moments (pour monter). Quand ce n'est pas le temps, tu risques de te faire prendre défensivement, explique le joueur de 21 ans. L'an passé, (l'ancien entraîneur adjoint et directeur de l'Académie) Philippe Eullaffroy me disait que je montais un peu trop souvent avec l'Académie, et je pense avoir corrigé cette tendance. Je ne m'inquiète plus avec ça.»

La découverte du monde professionnel a aussi pu jouer de vilains tours lors de ses premiers matchs. Après une entrée en matière tonitruante lors de la Classique Disney - une passe décisive pour Andrew Wenger dès ses premières minutes -, Tissot avoue avoir été affecté par une certaine forme de nervosité. «À Orlando, les choses allaient bien, mais quand tu embarques pour la première fois sur le terrain, c'est différent. Je me rappelle mon match de Championnat canadien, à Toronto, avec des facteurs que tu ne calcules pas, comme les insultes des partisans ou de se voir sur un grand écran. Cela fait quand même une différence, et cela surprend la première fois. Il m'a fallu un peu de temps à m'y faire.»

Décisif devant son nouvel entraîneur

Le 28 septembre dernier, à Chicago, Tissot est devenu le premier joueur issu de l'Académie à faire trembler les filets dans la MLS. Outre les répercussions au classement final - le Fire aurait pu exclure l'Impact des séries avec deux points en plus -, il a égalisé la marque sous les yeux de... Frank Klopas, son nouvel entraîneur.

Si Klopas n'a pas encore communiqué individuellement avec ses joueurs, Tissot n'a que de belles choses à dire à propos de ce dernier et de son travail dans l'Illinois. «C'est quelqu'un qui connaît la ligue comme ancien joueur et comme entraîneur. Cela ne peut pas lui faire de tort. Chicago est aussi une très belle équipe. J'ai toujours trouvé que c'était une force dans l'Est et j'aimais leur style de jeu. C'était probablement la meilleure équipe en ligue réserve avec un beau projet de jeu», juge-t-il.

Joueur-élève

Les défis seront aussi scolaires pour le Gatinois, qui terminera sa formation en techniques de comptabilité au cégep. Avec cinq entraînements par semaine, les déplacements et les matchs, il n'est pas toujours facile d'enfiler sa casquette d'élève. «On est appelés à manquer beaucoup d'heures de cours, et ce ne sont pas tous les professeurs qui comprennent la situation. C'est difficile de jongler entre les deux, mais, si tout va bien, je finirai ma formation dans un an», précise-t-il.