L'Impact de Montréal est qualifié pour les séries éliminatoires à l'issue de sa deuxième saison dans la MLS. Mais que ce fut laborieux! Il doit son salut à la victoire de New York face à Chicago (5-2) dimanche soir.

Trois buts seulement. Trois petits buts sur l'ensemble de la saison régulière. Voilà à quoi tient, mathématiquement, la qualification de l'Impact pour les séries. Cinquième de la Conférence Est, Montréal devance Chicago, sixième et éliminé, au bénéfice d'une meilleure attaque (50 buts marqués contre 47).

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Étriquée, cette qualification acquise dans la douleur est cependant une juste récompense au regard de la saison écoulée, la deuxième seulement de Montréal dans la MLS, faut-il le rappeler. Après une première moitié de saison quasi parfaite, l'Impact a vécu deux derniers mois extrêmement difficiles. Au point où la fin de semaine passée aurait pu être cauchemardesque.

«Soulagé», Mauro Biello est un entraîneur adjoint on ne peut plus heureux: «Je suis content de faire les séries, c'était notre but, a-t-il confié à La Presse dimanche soir. Mais oui, je ne suis pas content de la manière dont on est entré dans les séries et je ne suis pas content de notre forme actuelle. Mais il ne faut pas oublier non plus nos bons matchs du début de saison.»

Comme tout l'entourage de l'Impact, Mauro Biello a vécu un dimanche après-midi les yeux rivés sur son écran d'ordinateur à suivre les matchs des trois poursuivants au classement. «Beaucoup d'émotions» que cette journée de dimanche, résume-t-il. «Cette journée dimanche, c'est un peu notre saison», ajoute-t-il.

Cette fin de semaine a bien mal débuté. Par la défaite que l'on sait à Toronto samedi (0-1), plaçant l'Impact dans l'attente des résultats de ses trois poursuivants.

«J'ai senti des joueurs un peu nerveux samedi, commente Mauro Biello. Ils n'ont pas joué avec cette urgence que l'on a vue chez les autres équipes ce dimanche. On a mal joué en première période. On avait de la difficulté à sortir de derrière et on n'arrivait pas à tenir le ballon au milieu. C'était mieux en deuxième période, mais pas suffisant. On a joué avec de la pression.»

Merci New York

L'aventure aurait ainsi pu s'achever dimanche. Les choses se sont corsées en début d'après-midi. Le Dynamo de Houston est allé gagner (2-1) à Washington, validant son billet pour les séries et dépassant donc Montréal au classement.

Plus tard en début de soirée, le Revolution de la Nouvelle-Angleterre est allé s'imposer à l'extérieur lui aussi (1-0), sur le terrain de Columbus, devançant l'Impact à son tour. À cet instant, le onze montréalais a glissé à la cinquième place du classement de sa conférence Est. Une victoire ou un match nul de Chicago à New York risquait ensuite d'envoyer les joueurs de l'Impact en vacances. Il n'en fut rien. Grâce à la nette victoire du Red Bull 5-2.

«Il faut travailler maintenant. J'espère que cette pression est partie, on commence une nouvelle saison. On a eu de la difficulté à gérer cette longue pression du dernier mois», reconnaît l'entraîneur adjoint.

Montréal débutera les séries mercredi ou jeudi par un match suicide à Houston, quatrième du classement. Le Dynamo a demandé à repousser la rencontre à jeudi, en raison de son match joué ce dimanche.

Peu importe le jour, le match qui s'annonce sera «très difficile». «Houston est une équipe physique avec beaucoup d'expérience, qui gagne toujours les matchs importants. Il ne faudra rien donner à l'adversaire. Plus le match avancera sans but encaissé, mieux ce sera pour nous. Il faudra bien défendre», analyse Mauro Biello.

Cette saison, l'Impact a battu Houston à deux reprises, à domicile (2-0 et 5-0) et s'est incliné au Texas (0-1).

Quoiqu'il advienne cette semaine, les joueurs montréalais pourront se souvenir qu'ils ont marqué l'histoire du club cette année. Ils ont écrit une page d'histoire. Reste à clore un chapitre.