Le FC Barcelone a connu son premier accroc de la saison avec un nul 0-0 devant Osasuna samedi pour la 9e journée du Championnat d'Espagne, de mauvais augure avant le «Clasico» de samedi prochain face à un Real Madrid en progrès contre Malaga (2-0).

Avec un Lionel Messi longtemps remplaçant, les Barcelonais, n'ont jamais réussi à percer le rideau défensif des joueurs de Pampelune et concèdent leur premier match nul en Liga cette saison juste avant d'aller défier le Milan AC en Ligue des champions mardi.

Ce résultat fait l'affaire du Real, qui n'est plus qu'à trois points derrière son rival catalan au classement et peut envisager de revenir à sa hauteur lors du choc de la 10e journée entre les deux équipes la semaine prochaine au Camp Nou.

Le Barça, qui a raté l'opportunité d'égaler les neuf victoires consécutives enchaînées par les Merengues lors de la saison 1968-1969, pourrait même être dépossédé de la première place du classement en cas de succès de l'Atletico Madrid samedi soir sur la pelouse de l'Espanyol Barcelone.

Contrairement au Real, qui a longtemps buté sur Malaga avant de prendre l'avantage grâce à Di Maria (46) et un pénalité de Cristiano Ronaldo (90+1), le Barça n'a pas su faire la différence.

Il faut dire que le quadruple Ballon d'Or Lionel Messi, remis de son problème musculaire mais sans doute laissé sur le banc en vue des prochaines échéances, n'est entré en jeu qu'à la 68e minute et n'a décoché qu'une frappe trop croisée (78) et un tir en déséquilibre (82).

Il faut dire aussi que cette équipe de Pampelune, très solidaire et bien regroupée en défense, a réussi à empêcher son adversaire de trop s'approcher de sa cage.

Les minutes s'écoulant, le Barça s'est peu à peu montré plus pressant, enchaînant les occasions franches comme cette tête de Marc Bartra sur coup de pied de coin expédiée au-dessus (44), ce centre tendu de Martin Montoya pour Neymar trop court (54) ou cette frappe de Cesc Fabregas trop enlevée (61).

Mais les partenaires du capitaine Carles Puyol, titulaire après sept mois d'absence sur blessure, se sont peut-être trop précipités en attaque et l'entrée du vif Cristian Tello (76) n'a pas modifié le résultat final.

Caballero impérial, Bale décisif

Un peu plus tôt au stade Bernabeu, le Real Madrid a affiché des progrès notables, montrant davantage de solidarité dans le jeu, notamment dans le pressing, après trois matches poussifs en Liga.

En l'absence du Français Karim Benzema (mollet), ménagé, l'entraîneur merengue Carlo Ancelotti avait donné sa chance en pointe à Alvaro Morata (20 ans), qui s'est beaucoup démené et est sorti sous l'ovation du public du Santiago Bernabeu, remplacé par le revenant Gareth Bale.

Le Gallois en a profité pour montrer qu'il était bien remis de ses pépins musculaires à la cuisse en obtenant un pénalité dans le temps additionnel.

Mais les Merengues, assez maladroits dans le dernier geste, se sont heurtés tout au long du match à la solide défense de Malaga et à son gardien Willy Caballero, impérial, qui a écoeuré Cristiano Ronaldo et les attaquants madrilènes sur plusieurs parades.

Le portier argentin a toutefois été surpris par un ballon anodin juste après le repos, lorsque Di Maria a centré de la droite pour Cristiano Ronaldo, trop court, et a trouvé avec un peu de chance le petit filet opposé (46).

De son côté, Malaga aurait même pu égaliser si le centre en retrait de Mounir El Hamdaoui avait trouvé preneur (59) ou si Bobley Anderson n'avait pas expédié sa lourde frappe à côté (78).

La fin de match a vu Willy Caballero enchaîner les arrêts de grande classe, avant que Bale, déséquilibré par Weligton dans la surface, n'obtienne le pénalité transformé par Ronaldo (90+1).