Si l'attaque montréalaise fait le coup de la panne depuis près d'un mois avec trois buts en cinq matchs, c'est plutôt le secteur défensif qui a donné des maux de tête, cette semaine.

Contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, demain, Marco Schällibaum sera ainsi contraint d'aligner un quatuor inédit sans ses deux latéraux habituels.

Sur le côté gauche, l'absence de Jeb Brovsky sera plus longue qu'anticipé. Le numéro 5 devrait rater les trois prochains matchs en raison d'une fracture à un orteil. Il a regardé l'entraînement des siens, hier, avec le pied droit dans une botte protectrice. Cette blessure ouvre maintenant la porte à Maxim Tissot, qui a abondamment travaillé les centres et les montées, hier.

Le jeune Québécois a participé à quatre matchs depuis le début de saison, dont les deux derniers dans un rôle de milieu extérieur. Lors de sa seule titularisation, contre le Real Salt Lake, le 11 mai, il avait touché deux fois plus de ballons dans le camp adverse que dans le sien.

«J'espère qu'il va faire beaucoup au niveau offensif avec son très bon pied gauche. C'est une arme très importante pour gagner le match», a d'ailleurs assuré l'entraîneur suisse.

Au poste d'arrière droit, Schällibaum a testé deux formules avec Davy Arnaud dans un premier temps, puis Karl W. Ouimette. Le capitaine, dont l'entrevue en français sur le site de l'Impact a suscité une belle réaction sur les réseaux sociaux, a terminé l'entraînement en tant que milieu gauche.

Arnaud ou Ouimette?

Schällibaum misera-t-il sur l'expérience d'Arnaud, qui a parfois occupé cette position en 2012, ou sur la fraîcheur de Ouimette, qui a appris les rouages de ce poste après avoir amorcé l'année dans l'axe?

En attendant la décision sur le remplaçant d'Hassoun Camara, suspendu, Arnaud s'est fait pragmatique sur la situation. «À ce temps-ci de la saison, toutes les équipes doivent parfois faire ce type d'ajustements sur le terrain à cause de blessures ou d'autres raisons. Personnellement, j'ai de l'expérience à plusieurs positions et, dans ces cas-là, il faut mettre de côté ses préférences personnelles pour faire le travail qui est exigé. Le plus important est d'aider l'équipe à gagner.»

La charnière centrale sera aussi différente du dernier match puisque Alessandro Nesta est totalement rétabli de son problème aux adducteurs. Avec ce retour, Matteo Ferrari fera figure de seul rescapé des duels à Chicago et à Houston. Ce problème d'effectif survient à un bien mauvais moment, compte tenu de l'importance du match de demain, mais Patrice Bernier a nié le côté handicapant de la situation. Ses clés pour s'en sortir sans encombre? Une bonne communication et un meilleur travail du milieu de terrain, en possession.

«C'est sûr qu'il n'y a pas la cohésion que tu voudrais, mais ce n'est maintenant plus une question de timing ou de cohésion. C'est une question de volonté, d'intensité et de se livrer. Il y aura peut-être des erreurs, mais cela arrive à tous les matchs. Il faut être à bloc et beaucoup communiquer pour faire moins d'erreurs avec le ballon. Cela évitera que notre défense subisse trop, surtout contre le Revolution qui est bon avec le ballon.»

Bernier et Di Vaio vont mieux

Bernier s'est lui-même déclaré bon pour le service après avoir soigné une hanche qui l'a forcé à manquer le dernier match et les entraînements de la semaine.

L'état de santé de Marco Di Vaio a suivi la même trajectoire si bien que l'Italien espère participer à la dernière séance de la semaine, cet après-midi au stade Saputo. «C'est une blessure à la cheville subie lors de l'échauffement. J'ai joué parce que je voulais aider l'équipe, mais cela a été difficile pour moi et je n'ai pas pu continuer après 65 minutes. On a pris cinq jours de physiothérapie et je vais beaucoup mieux maintenant», a assuré Di Vaio, toujours à un tremblement de filet de son 20e but.