Un match contre le Crew de Columbus a rarement débouché sur de larges sourires dans le vestiaire de l'Impact. Depuis le début de la saison 2012, le onze montréalais a en effet connu toutes sortes de difficultés devant une équipe qui est pourtant loin d'être l'une des puissances de la MLS.

En cinq confrontations, l'Impact n'a eu le dessus qu'à une seule reprise, le 8 juillet 2012, grâce à un penalty décisif de Patrice Bernier, à la 89e minute.

Pour le match de cet après-midi au stade Saputo (14h), la situation, sur papier, indique toutefois un net avantage à l'Impact. Bien en deçà des attentes, le Crew pointe à la huitième place avec, en prime une cascade de blessures - Eddie Gaven, Glauber, Andy Gruenebaum et Matias Sanchez.

«Même s'ils n'ont pas la saison qu'ils espéraient, ce n'est pas une équipe que l'on prendra à la légère, a assuré Bernier. Connaissant l'histoire entre les deux équipes, les matchs sont toujours serrés et ils nous donnent du fil à retordre. À nous de jouer et de continuer notre bonne séquence.»

Avec la longue blessure de Gaven et l'inefficacité de Jairo Arrieta, dont le total combiné de buts était de 18 en 2012, le Crew dépend plus que jamais de Federico Higuain. Buteur, passeur et tireur de coups de pied arrêtés, l'Argentin est le coeur de cette équipe. Lors du dernier duel entre les deux équipe, l'Impact lui avait notamment laissé trop d'espaces pour trouver Dominic Oduro. Cette fois, les Montréalais veulent couper le lien entre les deux hommes.

«La priorité est de ne pas lui donner trop de temps pour voir le jeu vers l'avant, surtout en zone offensive, a analysé Bernier. Avec son accélération, Higuain peut changer de direction très facilement, donner la dernière passe et même marquer des buts.»

Higuain devrait revenir au jeu après avoir raté les trois derniers matchs du Crew en raison d'une suspension, puis d'une blessure aux adducteurs.

Changement d'entraîneur

Le Crew est l'une des trois équipes à avoir changé d'entraîneur au cours de la saison. Au début de septembre, la décision a été prise de se séparer de Robert Warzycha après plus de quatre saisons à la barre du club. Il est encore trop tôt pour dire si la nomination de Brian Bliss, également directeur technique, sera bénéfique et si elle aboutira sur une qualification inespérée pour les séries. Mais après une première victoire contre le Dynamo de Houston (2 à 0), Bliss a vu son équipe sombrer 3 à 0 à Kansas City, la semaine dernière.

«Les problèmes ressortent après deux, trois ou quatre matchs, a expliqué Marco Schällibaum à propos du fameux choc psychologique suivant un changement d'entraîneur. [...] Je ne connais pas la vraie histoire à Columbus, mais je sais qu'il y a toujours une réaction avec des joueurs contents et d'autres qui ne le sont pas.»

Bliss est loin d'être un inconnu pour au moins un des joueurs de l'Impact. Davy Arnaud l'a ainsi côtoyé à Kansas City alors qu'il occupait le rôle d'entraîneur adjoint, puis d'entraîneur-chef par intérim. À l'image du discours livré lors de ses deux premiers matchs, Bliss n'est pas du genre à accepter la demi-mesure dans l'effort.

«Tout d'abord, il va exiger que ses hommes constituent une équipe difficile à affronter. On a vu, lors de son premier match à la tête de l'équipe, que Columbus a bien paru. Cela a été plus difficile à Kansas City, mais ils ont quand même des joueurs dangereux», a indiqué le capitaine.