Après son expulsion du match contre le DC United, le week-end dernier, il était déjà certain que Marco Schällibaum ne serait pas sur le banc montréalais face au Dynamo de Houston, ce soir (19h). Mais compte tenu de son dossier disciplinaire, la MLS a décidé de lui infliger une suspension d'un match additionnel ainsi qu'une amende supplémentaire de 5000$. Il ratera également le prochain déplacement montréalais, à Philadelphie, le 31 août.

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«C'est très dur, très sévère, mais je ne peux rien faire, car ce n'est pas une décision que l'on peut expliquer. Il faut l'accepter même si on a envie de dire des choses et que l'on ne peut pas», a diplomatiquement réagi Schällibaum.

L'incident est survenu lorsque James Riley a inutilement poussé Justin Mapp vers une caméra lors du match de samedi dernier. L'entraîneur montréalais a alors quitté sa zone technique pour se diriger dans le camp du DC United. L'entraîneur américain, Ben Olsen, a aussi été exclu de la rencontre, mais sa suspension automatique a été annulée par la MLS, hier. Ce que Schällibaum n'a pas compris. «C'est vrai que cela m'a un peu surpris parce que j'ai fait la même chose que l'autre coach. Lui n'a pas été suspendu, moi, oui. On peut dire ce que l'on veut: peut-être que c'est contre moi, ou peut-être que j'ai provoqué certaines choses avant.»

C'est en effet la quatrième fois que le Suisse subissait les foudres de la ligue depuis le début de l'année. Outre deux expulsions - lors de deux matchs à Kansas City -, il avait été suspendu rétroactivement pour avoir mis les pieds sur le terrain contre les Rapids du Colorado, le 29 juin. Lors des suspensions précédentes, l'Impact n'a remporté que deux points sur une possibilité de neuf avec une défaite et deux matchs nuls. Est-ce que son absence change réellement les choses pour les joueurs? Oui et non, ont jugé Jeb Brovsky et Patrice Bernier. «La semaine, nous passons en revue l'aspect tactique avec lui et, en tant que professionnels, nous sommes censés savoir quoi faire le samedi», a expliqué l'Américain.

«On l'a toute la semaine avec nous, sauf sur le banc, a ajouté le Québécois. C'est dommage que l'arbitre ait pris une décision et que seule une équipe écope sur le long terme.»

Un seul entraînement

L'Impact et le Dynamo ont connu un milieu de semaine identique avec des matchs de Ligue des champions. Et comme le onze montréalais, les Texans ont largement remanié leur équipe, puisque seulement trois joueurs qui avaient participé au précédent rendez-vous de MLS ont commencé le match à Marabella (Trinité-et-Tobago).

En revanche, l'Impact a dû composer avec des problèmes d'avion qui l'a obligé à annuler une séance d'entraînement, jeudi. Résultat, le groupe montréalais n'a eu que 90 minutes, hier, pour se préparer tactiquement et physiquement contre un concurrent direct qui ne compte que deux points de retard au classement.

«Ce sont des choses qu'il faut gérer. Il faut s'assurer de bien manger, dormir, et c'est une responsabilité individuelle, à ce niveau, a mentionné Brovsky à propos de ce retour particulier. Collectivement, il y a peu de choses à faire pour être certain que tout le monde est prêt [ce soir].»

Le groupe a également été séparé en deux, cette semaine. Alors que la plupart des joueurs étaient en Amérique centrale, Bernier (genou), Marco Di Vaio (cheville), Matteo Ferrari, Alessandro Nesta et Justin Mapp se sont donné rendez-vous au complexe sportif Claude-Robillard. «[Jeudi], on s'est entraînés chacun de notre bord avec l'annulation de l'entraînement. Sinon, nous cinq étions là soit en thérapie, soit pour suivre un programme de maintien de la forme», a précisé Bernier.

Les autres ont eu droit aux bons conseils du préparateur physique, Paolo Pacione qui a même sévi... dans les airs.

«Il a fait un travail après le match avec les quelques joueurs qui n'ont pas beaucoup joué. C'est quelqu'un qui est toujours avec les joueurs et, même dans l'avion, ils ont fait des étirements», a précisé l'entraîneur adjoint, Mauro Biello, qui gérera le match montréalais, ce soir.