Nicolas Anelka, profondément affecté par la mort d'un proche, a bien évoqué jeudi l'idée d'une possible retraite avec les dirigeants de son club anglais, West Bromwich Albion, a confirmé vendredi son entraîneur Steve Clarke, qui espère le convaincre de continuer.

«Je ne peux nier qu'il ait employé ce mot (retraite, ndlr) lors des conversations que nous avons eues», a déclaré l'entraîneur du club de Premier League en conférence de presse.

«Mais nous lui avons accordé du temps pour qu'il prenne de la distance et réfléchisse à tout ça. Je pense que c'est le mieux que nous puissions faire en de telles circonstances», a-t-il ajouté.

«Lorsqu'il aura repris ses esprits, nous pourrons nous asseoir et avoir une vraie discussion», a-t-il souligné.

Affecté par la mort d'un ami, l'agent de joueurs Eric Manasse, l'attaquant international français avait, en accord avec Clarke et le directeur technique du club Richard Garlick, quitté l'entraînement jeudi, puis déclaré forfait pour le match de Championnat contre Everton, samedi.

Cette attitude a provoqué dans les médias britanniques des rumeurs insistantes sur un éventuel départ à la retraite, vite démenties par son agent. «Non, Nicolas n'a pas arrêté sa carrière», a ainsi affirmé jeudi soir à l'AFP Doug Pingisi, qui gère ses intérêts.

«Il était vraiment, très, très déprimé», a précisé Clarke, ajoutant que de toute façon il n'aurait pas retenu Anelka, légèrement blessé, pour la rencontre à Liverpool.

«Il a pris un coup contre Southampton, et ne s'est pas entraîné avec nous cette semaine, et j'avais de toute façon préparé l'équipe pour Everton sans Nicolas», a-t-il expliqué.

Anelka, 34 ans, a rejoint West Bromwich en juillet, après une expérience infructueuse en Chine, à Shanghai Shenhua. Il a passé la seconde partie de la saison dernière en prêt à la Juventus Turin, sacrée championne d'Italie, mais quasiment sans jouer.

Globe-trotter, il a connu onze clubs dans sa carrière - dont Arsenal, le Real Madrid et Chelsea - démarrée avec le Paris Saint-Germain en 1996.

Champion d'Europe en 2000, Anelka a porté 69 fois le maillot de l'équipe de France, pour laquelle il n'a plus joué depuis son altercation avec le sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps du match contre le Mexique lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Elle lui avait valu 18 matches de suspension.