Alors que le match entre les Earthquakes de San Jose et l'Impact, le 17 septembre, s'annonçait comme la finale du groupe 5 de la Ligue des champions, voilà que le CD Heredia a ajouté son grain de sel, mercredi soir. Quasiment inconnus sous nos latitudes, les Guatémaltèques sont revenus à la hauteur de l'Impact, grâce à sa victoire de 1-0, et attendent maintenant les Californiens de pied ferme.

Pour l'Impact et Marco Schällibaum, le constat est amer après un but encaissé dans les dernières minutes de la rencontre. «On ne méritait pas de gagner parce que l'on n'a pas été bon, a lâché le Suisse, en conférence de presse, après le match. On ne méritait pas non plus de perdre parce que la deuxième mi-temps a été meilleure que la première. Ils ont été un peu chanceux, mais ils y ont cru jusqu'au bout et ils n'ont pas volé les trois points.»

La première mi-temps a donc été la plus délicate pour l'Impact qui, en plus de concéder un penalty - manqué par le remuant Charles Cordoba -, est resté à flot grâce à plusieurs bons arrêts d'Evan Bush. Selon Schällibaum, les joueurs ont eu carrément «tout faux» par rapport à ce qui avait été discuté avant le début du match. Même si le CD Heredia était peu connu du club, les quelques éléments transmis aux joueurs donnaient une bonne idée du style préconisé par les hommes de Juan Carlos Elias.

«Ils se sont bien battus. En première mi-temps surtout, ils étaient plus affamés pour gagner les seconds ballons et cela a fait une différence. En deuxième mi-temps et même réduit à 10, nous avons fait un meilleur travail à ce niveau-là», a jugé le capitaine Arnaud même si le CD Heredia a également accru sa domination dans le dernier quart d'heure.

L'expulsion d'Adrian Lopez peut évidemment être encerclée comme le tournant du match même si l'Impact était déjà largement dominé depuis de nombreuses minutes. «C'était sa première faute du match et je pense que dans ces circonstances-là, le carton jaune aurait pu aller, a mentionné Schällibaum. En plus, il a commis cette faute en milieu de terrain. Cela a fait mal à l'équipe, mais il faut l'accepter.»

Sans cette décision, les Montréalais - dont les joueurs alignés étaient peu habitués à jouer ensemble - auraient-ils trouvé leurs repères au fil des minutes ? Comme c'est la norme dans la MLS lors des matchs de Ligue des champions à l'étranger, l'Impact a misé sur un groupe composé de jeunes joueurs et des habituels remplaçants. Seuls trois joueurs - Jeb Brovsky, Felipe et Arnaud - avaient amorcé plus de 10 matchs de saison régulière, en 2013.

«Di Vaio, Nesta, Bernier et Ferrari sont aussi un peu blessés du dernier match et jouer trois fois en une semaine n'est pas évident pour eux, a expliqué Schällibaum. Il y a aussi un match très important [demain], contre le Dynamo de Houston. Je ne cherche pas des excuses, car, sur le terrain, on avait cette qualité pour gagner.»

Par ailleurs, l'Impact a vu son retour à Montréal retardé de plusieurs heures après un problème d'avion au Guatemala. L'équipe, qui a dû passer une nuit supplémentaire en Amérique centrale, a ainsi annulé son entraînement, prévu hier, en fin d'après-midi.