Si Marco Di Vaio, ex-joueur de la Lazio, connaît l'AS Roma par coeur, Patrice Bernier, lui, se souvient très bien du seul rendez-vous qu'il a eu avec le club de la Louve. Ce duel, qui remonte à l'automne 2005 dans le cadre de la Coupe de l'UEFA, ne lui avait toutefois pas permis de croiser le chemin de Francesco Totti. Le milieu montréalais aura finalement l'occasion de voir la légende italienne de près à l'occasion du match des Étoiles de la MLS contre l'AS Roma, ce soir (21h) à Kansas City.

«C'est la deuxième fois que j'affronte l'AS Roma. La première fois, Totti était malheureusement absent en raison de la naissance de son enfant, se rappelle Bernier. Cette fois, ce sera peut-être la bonne et je serai peut-être sur le même terrain que lui, surtout que c'est un joueur de concession.»

Après huit présentations contre des équipes de la Grande-Bretagne, la MLS s'est donc tournée vers une équipe italienne pour ce 18e match des Étoiles. Si l'AS Roma, désormais entraînée par le Français Rudi Garcia, est en plein stage en vue de la saison 2013-2014, les étoiles, elles, n'ont eu que deux jours afin de se préparer adéquatement. Et encore, plusieurs athlètes qui jouaient dimanche, en MLS ou à la Gold Cup, ne sont arrivés que lundi soir. Avec la pluie qui s'est mise de la partie, l'entraînement prévu cette journée-là a plutôt pris la forme d'exercices musculaires. Peter Vermes, entraîneur du Sporting Kansas City, n'a donc eu qu'une maigre séance, hier, pour mettre en place ses principes.

«Il a son système qu'il implante avec Kansas City, mais il y a beaucoup de joueurs à caractère offensif dans l'équipe, a indiqué le numéro 8 montréalais. Est-ce qu'il va essayer de reproduire son 4-3-3 ou il va utiliser un système en fonction des joueurs qu'il a sous la main? On verra.»

L'autre difficulté pour Vermes est de créer des automatismes entre des joueurs qui ont davantage l'habitude de s'affronter que de jouer ensemble. Il a également annoncé son désir de faire participer les 20 joueurs sur la feuille de match. En plus de Di Vaio, Bernier connaît très bien Will Johnson, son ex-coéquipier avec la sélection nationale canadienne. Il a également croisé les Thierry Henry, Aurélien Collin ou Graham Zusi lors d'activités promotionnelles avant le début de la saison.

«Au match des Étoiles, tu es avec les joueurs qui font la différence dans chacune de leurs équipes respectives. On va voir si la chimie peut se former rapidement et si on peut avoir l'air d'une équipe pour obtenir un résultat positif.

«À l'extérieur du terrain, on voit les joueurs d'un autre angle. C'est léger et plus décontracté par rapport à la préparation habituelle pour le match de samedi, a-t-il ajouté. Mentalement, cela permet d'être plus à l'état pur du soccer et de jouer pour jouer.»

Des questions sur l'Impact

Le match des Étoiles comporte également son lot d'activités promotionnelles et de rencontres avec les médias. En plus de la traditionnelle conférence de presse pour les grandes vedettes de la ligue, les joueurs sont disponibles après les entraînements et devront passer par une zone mixte à l'issue du match. Malgré un mois de juillet en dents de scie, l'Impact est l'un des cinq clubs comptant plus d'un joueur invité à ce match. La saison montréalaise peut donc intriguer de l'autre côté de la frontière.

«Un journaliste de Fox Soccer nous a demandé comment cela allait avec l'Impact. Ils nous suivent, ils voient que l'équipe fait bien et produit de bonnes choses pour sa deuxième année. Il y avait quelques questions sur l'Impact, mais c'est avant tout tourné vers ce match de gala», a conclu Bernier.