«Je suis satisfait à 100 % car on a fait un bon travail jusqu'à aujourd'hui, même si le chemin est encore très long jusqu'aux séries. On est premiers depuis plusieurs semaines et on a gagné le Championnat canadien », a rappelé l'entraîneur-chef Marco Schällibaum, vantant la mentalité de son équipe. Tour d'horizon de la première moitié de saison de l'Impact.

Gardien de but

Rassurant dans les airs et sur sa ligne, Troy Perkins est l'un des gardiens de but les plus constants de la MLS.

On se souvient notamment de son arrêt miraculeux contre Chris Wondolowski, en mai dernier, alors qu'il s'est rapidement relevé, puis détendu pour repousser une tête de l'attaquant des Earthquakes de San Jose.

Evan Bush a su tirer son épingle en Championnat canadien et pourrait facilement prendre le relais de Perkins, en cas de blessure.

Défense

Le quatuor défensif de l'Impact offre de sérieuses garanties, mais il dépend aussi de l'état de santé de deux hommes.

Avec la Ligue des champions qui approche à grands pas, Alessandro Nesta ne pourra pas enchaîner la vingtaine de matchs qui attend l'Impact en deuxième partie de saison.

À ce sujet, le mois d'août s'annonce particulièrement délicat avec sept rendez-vous, dont un long déplacement au Guatemala.

Quand Nesta saute un match, Hassoun Camara prend sa place dans l'axe, ce qui fait glisser Jeb Brovsky sur le côté droit.

À gauche, Dennis Iapichino - qui occupe une place d'étranger - n'a pas convaincu, tandis que l'Impact ne veut pas brûler les étapes avec Maxim Tissot.

La solution serait de recruter un autre défenseur - latéral gauche de préférence - ou d'attendre le retour de Nelson Rivas.

«On a encore l'espoir que Rivas revienne et, dans ce cas-là, on serait corrects au niveau de la défense, a confirmé l'entraîneur adjoint Mauro Biello. On a aussi l'avantage d'être polyvalents à ce niveau avec Brovsky et Camara. On va être corrects si Rivas revient.»

Milieu

Si l'Impact devait libérer un joueur, c'est du côté des milieux de terrain qu'il devrait regarder, tant les milieux axiaux sont nombreux. Mais c'est aussi un secteur très jeune au sein duquel les titulaires accomplis ne sont pas nombreux.

Qui, par exemple, pourrait remplacer avantageusement Patrice Bernier sur le long terme? Personne, et pas Collen Warner qui est davantage un complément de Bernier avec des habiletés techniques plus limitées.

Malgré un lent début d'année, Felipe possède aussi un profil assez unique dans l'effectif. Sur les côtés, la performance est, dans l'ensemble, meilleure que l'an dernier - en grande partie grâce à Justin Mapp à droite -, mais encore inégale.

D'une mi-temps à l'autre, Andres Romero peut devenir un joueur complètement différent avec, par ailleurs, d'importantes carences défensives. Bon techniquement, Andrea Pisanu est trop souvent blessé, tandis que Davy Arnaud est plus à l'aise dans l'axe et que Sanna Nyassi reste le roi de l'inachevé.

«Mapp jouait à un très grand niveau et a su faire la différence grâce à sa qualité et à sa touche de balle, a analysé Biello. Romero a eu de bons matchs, Blake Smith est entré quelque fois, et Nyassi a bien joué récemment. Pisanu a peut-être eu de moins bonnes performances à cause des blessures et du manque de rythme, mais on ne cherchera pas d'autres joueurs sur les côtés.»

Attaque

Dire que Marco Di Vaio a dépassé les attentes serait un euphémisme. Meilleur buteur de la MLS avec Mike Magee, du Fire de Chicago, avec 11 buts, le joueur désigné pourrait atteindre la barre des 20 réalisations s'il ne tombe pas dans une léthargie estivale.

Les adversaires commencent également à s'ajuster à son style et à celui de l'équipe.

«Quand on est premier, l'adversaire se prépare mieux et est plus attentiste, a jugé l'Italien. [...] Les équipes qui viennent à Montréal jouent un style plus fermé et cherchent à faire des contre-attaques. C'est plus difficile d'aller dans les espaces, même si on a eu malgré tout de bonnes occasions.»

À ses côtés, Daniele Paponi a rapidement retrouvé les automatismes avec son ex-coéquipier bolonais, bien qu'on ait le sentiment que le meilleur est encore à venir.

L'arrivée de Paponi a aussi relégué Andrew Wenger comme troisième attaquant, lui qui n'a joué que 27 minutes lors des 4 derniers matchs.

S'il affiche publiquement une grande confiance, l'Américain connaît un passage à vide illustré par les énormes occasions manquées à Columbus et contre Chivas USA, et même avec l'équipe réserve. S'imbriquera-t-il un jour dans le casse-tête montréalais? Biello s'est récemment entretenu avec lui, à Toronto.

«Je lui ai plutôt parlé de ses mouvements, de la façon de se démarquer, de trouver les espaces, de jouer dos au but. C'est sur cela que l'on insiste, et non sur les occasions qu'il va manquer. Il sait qu'il a raté des occasions et il doit être prêt mentalement pour les prochaines fois.»