La sélection nationale québécoise entraînée par Patrick Leduc tentera de remporter sa place en finale du Tournoi international des peuples et des cultures contre le Kurdistan, aujourd'hui à Marseille.

Jusqu'ici, le Québec a réalisé un parcours sans faute en l'emportant 21 à 0 contre les Tibétains, puis 3 à 1 devant les Provençaux. «Les attentes n'étaient pas très élevées par rapport au Tibet et le calibre a été inférieur à ce que l'on croyait, a jugé Leduc en entrevue téléphonique. Pour la Provence, c'était une bonne équipe capable de nous faire mal, mais on avait un avantage au niveau physique. Même si, dans certains cas, il y avait des joueurs plus techniques, on s'est bien organisés.»

L'autre demi-finale opposera la Provence à l'Arménie avec le match ultime prévu demain, à 10 heures (heure du Québec).

Ce tournoi dans le sud de la France est aussi une formidable aventure humaine pour les Reda Agourram, Kevin Cossette et Fabrice Lassonde. Logée dans une résidence universitaire, la sélection découvre les attraits de la ville, ainsi que l'organisation parfois défaillante du tournoi. Elle est également heureuse des échos en provenance du Québec.

«Il y a un peu de laisser-aller dans l'organisation ou les transports. Cela nous embêtait au début, mais on prend ça un peu plus à la légère maintenant, sourit Leduc. On se déplace en autobus et tout ça a permis d'unir le groupe davantage. Tout le monde sourit et tout le monde est aussi content de l'engouement que cela suscite sur les réseaux sociaux.»

Quelle suite?

Avant même la demi-finale, la sélection du Kurdistan a demandé au Québec de prévoir une revanche. Déjà, les membres de la sélection québécoise pensent aux projets à venir. Pourquoi ne pas rêver à un tournoi ou une «VIVA World Cup» en sol québécois ou nord-américain?

«Ce ne serait pas une mauvaise idée. Parfois, quand on discute des choses à la légère, on est ensuite capable de former une équipe et de venir à Marseille, rappelle Leduc. Je sais que la Cascadie (nord-ouest des États-Unis et du Canada) est en train de monter son propre projet. Comme c'est moins loin que l'Europe ou l'Asie, ça mijote dans ma tête et je me dis que ça pourrait peut-être tenter les Patrice Bernier et compagnie.»

À suivre.