L'Espagne, en écrasant Tahiti 10-0 dans la Coupe des Confédérations, a établi le nouveau record d'écart de buts dans une phase finale de tournoi Fifa, jeudi au Maracana de Rio de Janeiro.

Trois matches de ce type s'étaient terminés sur un écart de neuf buts: Hongrie-Corée du Sud (9-0 au Mondial-1954), Yougoslavie-Zaïre (9-0 au Mondial-1974) et Hongrie-Salvador (10-1 au Mondial-1982). L'Espagne égale ainsi aussi le record de buts marqués en un match de tournoi Fifa, établi par les Hongrois de 1982.

En Coupe des Confédérations, l'Espagne fait mieux que le Brésil de 1999 (8-2 contre l'Arabie saoudite).

Concernant les statistiques nationales, l'Espagne avait déjà fait mieux, avec un 13-0 en amical (contre la Bulgarie en 1933), et en match de compétition, un 12-1 contre Malte en 1983 (qualifications à l'Euro-1984).

Tahiti égale pour sa part son triste record, un 10-0 encaissé face à la Nouvelle-Zélande en 2004 (qualifications au Mondial-2006).

L'écart était trop grand entre une Roja hégémonique (Championnats d'Europe 2008 et 2012, Mondial-2010), quoique largement remaniée par rapport au match contre l'Uruguay (2-1), et les amateurs polynésiens.

Les attaquants espagnols en ont profité pour soigner leurs statistiques personnelles. Torres s'est emparé de la première place du classement des buteurs avec un quadruplé (5, 33, 57, 79), lui qui a aussi tiré un tir de pénalité sur la barre et affiché un certain égoïsme à l'égard de Villa, auteur d'un triplé (39, 49, 64), tandis que Silva réussissait un doublé (31, 89) et Mata un but (66).

Comme ils l'avaient fait à leur premier match, les Tahitiens ont offert aux Espagnols un collier de fleurs de tiaré lors des poignées de main. Et, étonnamment, la Roja, malgré l'ouverture du score rapide de Torres, peinait à poser son jeu et semblait nerveuse. Mais le but de Silva a débloqué les choses et la balade pouvait commencer.

Pas de forteresse de la part des Toa Aito («guerriers de fer» en tahitien), pas de repli à onze dans leurs cages. Ils ont joué le jeu. Quitte à s'y brûler les pieds: il suffisait aux Espagnols de franchir le dernier rideau et se présenter devant le gardien.