Même si l'Impact n'est pas affecté par le différend qui oppose l'Association canadienne de soccer à la Fédération québécoise dans le dossier des turbans, il espère qu'un terrain d'entente sera rapidement trouvé.

Autant le président Joey Saputo que leVice-président exécutif Richard Legendre ont jugé exagérée la décision de l'ACS de suspendre l'organisme québécois qui, la semaine dernière, avait interdit le port des turbans sur les terrains.

«La décision de l'Association canadienne est inacceptable. Je n'ai jamais vu une Fédération nationale suspendre unpartenaire après avoir fait une recommandation qui n'a pas été suivie. Ce dossier-là a été mal géré dès le début, s'est lamenté Legendre, quelques minutes après l'annonce d'un partenariat avec des jeunes chambres de commerce ethniques.

Selon lui, le problème vient du manque de règles claires à propos du turban. Si la FIFA a accepté le port du hijab après mené une enquête sur sa sécurité, elle n'a encore rien décidé quant au turban porté par les joueurs de confession sikhe.

«Des règles sportives, cela doit être respecté. Maintenant, est-ce qu'il y a un vide juridique? Peut-être, mais remplissons-le. C'est à la FIFA de trancher et, en premier lieu à l'Association canadienne qui aurait dû mettre ses culottes et prendre une décision», a-t-il martelé tout en balayant du revers de la main l'argument sécuritaire avancé par la Fédération québécoise.

Plus tôt dans la journée, Saputo avait, pour sa part, dénoncé les accusations de racisme formulées à l'endroit de la Fédération. Il s'est toutefois dit en désaccord avec la décision initiale qui a rapidement mis le feu aux poudres avant de se propager à l'arène politique.

«Personnellement, je pense qu'on ne devrait pas empêcher un enfant de jouer au soccer au niveau mineur parce qu'il porte un turban. Toutefois, je comprends la décision de la Fédération de soccer qui a été prise selon un règlement de la FIFA, qui laissait place à interprétation», a-t-il indiqué par voie de communiqué.

Parmi les joueurs de l'Impact, le défenseur Jeb Brovsky a été l'un des premiers à réagir sur son compte twitter dans la soirée de lundi. Celui qui a fondé l'organisme Peace Pandemic afin depromouvoir le soccer dans des régions les plus pauvres du monde a affiché son étonnement devant ce choix.

«En ayant voyagé autour du monde, j'ai vu des enfants qui veulent jouer au soccer peu importe leurs croyances religieuses ou autres, a-t-il précisé au terme de l'entraînement, matinal. C'est toujours une triste journée quand tu exclus un joueur du terrain. Espérons que la situation se résolve, mais personnellement, je suis contre ce règlement (de la Fédération québécoise).»