Le match à Lorient devrait être le dernier de Carlo Ancelotti à la tête du Paris SG, dimanche lors de la 38e et ultime journée du Championnat de France, mais le flou persiste sur son avenir et l'identité de son éventuel successeur.

Autre grand nom, David Beckham a déjà connu sa dernière: c'était dimanche dernier contre Brest (3-1) au Parc des Princes. Le milieu anglais de 38 ans, qui avait annoncé quelques jours avant sa décision d'arrêter sa carrière à l'issue de la saison, ne s'est pas entraîné de la semaine et n'a pas été inclus dans le groupe.

Pas de «Becks» donc dans le onze de départ d'Ancelotti, mais deuxième apparition et première titularisation en Championnat du troisième gardien Aréola, et du temps de jeu accordé à d'habituels remplaçants (Armand, Camara, Chantôme, Tiéné). Les deux Brésiliens, Thiago Silva et Lucas, ont eux rejoint leur sélection. Et Ménez est suspendu.

Mais samedi, en conférence de presse, c'est le sort du technicien italien qui était au centre de l'attention. Et il a réitéré sa volonté de partir, exprimée pour la première fois dimanche dernier lors de la cérémonie des Trophées UNFP, où il avait reçu celui de meilleur entraîneur (ex aequo avec le Stéphanois Christophe Galtier).

Volonté de quitter le PSG donc, malgré les déclarations cette semaine des dirigeants parisiens (le président Nasser Al-Khelaifi et le directeur sportif Leonardo) voulant le garder au club champion de France.

Ancelotti secret

Interrogé sur ce qui manque au PSG pour qu'il ait envie de continuer, il a répondu: «Si je réponds, je donne la raison pour laquelle je veux quitter le club, et je ne veux pas la dire. C'est un choix personnel».

«Ce n'est pas un problème d'argent, j'en gagne beaucoup, j'en ai beaucoup gagné», a-t-il aussi avancé, répétant qu'il ne dévoilerait «jamais» ses raisons. Se montrant par ailleurs peu sensible au désir des joueurs de le voir rester, exprimé par Ibrahimovic notamment, et mis par l'Italien sur le compte des «bonnes relations» nouées.

Rien de nouveau sous le soleil francilien, selon lui: «Les choses sont comme la semaine passée, on n'a pas parlé cette semaine, on doit encore discuter avec le club et trouver une solution pour moi et le club. On doit prendre le temps, ce n'est pas facile de trouver une solution».

Mais «Carletto» a aussi contrebalancé ses envies d'ailleurs. Est-il sûr de vivre son dernier match sur le banc parisien à Lorient ? «Non». Puis: «Si nous ne trouvons pas de solution, je respecterai mon contrat». Conseillerait-il à d'autres entraîneurs de venir au PSG ? «Non, parce que peut-être que je serai encore ici la saison prochaine», a-t-il aussi déclaré, sourire en coin.

Sans doute des propos publics propres à éviter la déclaration qui le mettrait en faute, et visant à laisser les négociations se dérouler plus sereinement. Car il est difficile d'imaginer un entraîneur rester contre son gré.

«Leo est un bon entraîneur»

Tout va bien dans le meilleur des mondes, à entendre l'Italien, qui a de «bons rapports avec tout le monde» au club: «Leonardo est un ami, c'est comme la famille. Avec Nasser (Al-Khelaifi, ndlr), nous avons eu une très bonne relation durant toute l'année». La relation «Carlo-Leo» n'a pourtant pas toujours été idyllique, selon l'entourage de l'entraîneur...

Après plusieurs pistes successivement évoquées dans la presse (José Mourinho, Arsène Wenger, Rafael Benitez, Fabio Capello...), c'est justement le nom de Leonardo qui apparaît désormais avec insistance.

Interrogé sur Leonardo, pour savoir s'il ferait un bon entraîneur du PSG, Ancelotti a lâché un petit rire puis répondu: «Leo est un bon entraîneur, un bon directeur général (sic), il l'a démontré». Mais Leo attend aussi la sanction que lui administrera la commission de discipline jeudi pour son fameux coup d'épaule sur un arbitre.

En attendant, c'est Lorient, ville décidément liée à l'histoire de l'entraîneur parisien: c'est là qu'il avait étrenné ses fonctions en janvier 2012 (en Coupe de France, contre un club amateur), et qu'il avait disputé la 38e journée la saison dernière, qui devait sourire à Montpellier.

C'est contre les Merlus aussi que le PSG avait commencé 2012-2013, par un nul 2-2 arraché par Ibrahimovic. Et c'est donc à Lorient qu'Ancelotti a «envie» de refermer son chapitre parisien.