Le Bayern Munich essaie de rester calme malgré son statut de favori, tandis que le Borussia Dortmund n'hésite pas à croire en ses chances.

Avant même que le coup d'envoi ne soit donné, les rivaux allemands ont montré des divergences dans leurs approches en vue de la finale de la Ligue des Champions qui sera disputée samedi.

Le Bayern abordera sa troisième finale en quatre ans avec l'assurance d'une équipe qui contrôle pleinement son destin à la suite d'une saison où elle a été dominante. De leur côté, les joueurs de Dortmund savourent leur rôle de négligés, en estimant avoir tout à gagner et rien à perdre.

L'ailier du Bayern Thomas Mueller a bien résumé l'humeur des siens, vendredi, en affirmant que le duel n'était simplement «qu'un match normal de la Ligue des Champions».

«Évidemment, tu as la chair de poule quand tu es sur le terrain et nous savons ce qui est à l'enjeu. Nous ne commencerons pas à nous en faire», a noté l'athlète de 23 ans.

On a ressenti un niveau de concentration semblable du côté du capitaine du Bayern Philipp Lahm, qui considère la victoire à venir comme une suite logique dans le processus de progression de son équipe.

«Les joueurs ont le bon âge maintenant, ils ont atteint un bon niveau au chapitre du caractère. Il n'y a rien qui fasse obstacle à la victoire (samedi)», a dit Lahm, qui a ajouté qu'il ne serait pas surpris que le Bayern dispute une quatrième finale en cinq ans la saison prochaine.

L'entraîneur du Borussia Juergen Klopp, lui, se contente d'une seule participation pour l'instant.

«Si ceci s'avère la seule finale de ma vie, ceci est l'endroit parfait, et l'adversaire parfait», a déclaré Klopp, qui s'est dit honoré de pouvoir jouer à Wembley.

Klopp a reconnu que son équipe est clairement la négligée, mais il a ajouté que ses joueurs tiennent mordicus à profiter au maximum de cette opportunité.

«Nous aborderons ce match avec un enthousiasme sans borne, avec une motivation énorme et en sachant que tout peut s'écrouler, a dit Klopp. Mais des gens ont gravi le mont Everest en sachant qu'ils pourraient tomber à trois mètres du sommet et ils ont quand même essayé. Et c'est ce que nous allons essayer aussi, en espérant qu'il y ait du beau temps.»

Dans les jours menant au 101e match officiel entre les deux rivaux, la décision de Mario Goetze de quitter Dortmund pour le Bayern a fait ombrage à l'événement, de même que les reportages à l'effet que l'attaquant polonais Robert Lewandowski pourrait faire de même.

Mais pour le défenseur du Borussia Mats Hummels, la perspective de remporter un deuxième titre de la Ligue des Champions, après celui de 1997, représente une source de motivation suffisante.

«Ce serait formidable de montrer aux joueurs qui pourraient quitter que notre équipe peut également réussir de grandes choses», a-t-il noté.