Pour son retour au travail, demain, l'Impact croisera la route du meilleur buteur de la MLS. Devant les vieux renards que sont Marco Di Vaio, Chris Wondolowski ou Thierry Henry, Jack McInerney, 20 ans seulement, occupe ce titre tant convoité grâce à ses 8 buts en 12 rencontres.

À lui tout seul, McInerney a marqué plus de la moitié des buts de l'Union de Philadelphie, en 2013. Depuis ses premiers matchs, au printemps 2010, l'attaquant a certes connu une progression constante, mais personne ne s'attendait à une telle révélation, cette année.

«Je voyais déjà des flashs ici et là, mais il était encore un jeune joueur. Il a maintenant un temps de jeu plus important au lieu de jouer des bouts de match», explique Justin Mapp, qui a parfois été son cochambreur, en 2010 et 2011.

Doté d'un petit gabarit (5'10), McInerney est certes avantagé par sa belle pointe de vitesse, mais il sait aussi exploiter d'autres atouts. Un tour d'horizon de ses buts, en 2013, démontre d'ailleurs qu'il peut marquer sur toutes les phases de jeu. Contre le Fire de Chicago, il a récemment trompé Sean Johnson de la tête sur un centre de Sébastien Le Toux. Quelques semaines auparavant, contre DC United et le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, il a su faire la différence à la réception de coups de pied arrêtés. Un but contre le Toronto FC a surtout montré qu'il pouvait se faire oublier des défenseurs adverses pour surgir au bon moment et faire trembler les filets.

«Il trouve différentes façons de marquer et est toujours au bon endroit, confirme Mapp avant d'étoffer l'analyse. Il est bon avec les deux pieds et il se retrouve au coeur d'une bonne période en ce moment. Espérons que l'on puisse le contenir [demain].»

Comme Di Vaio

L'entraîneur adjoint Mauro Biello, quant à lui, le compare à un autre attaquant bien connu des partisans montréalais. Il suffit de regarder le but de McInerney contre les Rapids du Colorado, au tout début de la saison, pour comprendre.

«Son timing est très bon. Comme Di Vaio, c'est un joueur qui est capable de jouer sur la même ligne que les défenseurs. Il trouve la profondeur et, quand il a une occasion devant le but, il met le ballon dedans. C'est un jeune Américain avec un grand avenir et un grand potentiel. Et, de plus, il a de la confiance. Il faudra le surveiller.»

Avec l'arrivée de Conor Casey et le retour de Le Toux, idole des premières saisons de l'Union dans la MLS, le numéro 9 aurait pu craindre de voir sa progression être retardée. Mais après avoir été remplaçant lors du premier match, McInerney est devenu incontournable tandis que les deux autres attaquants se sont partagé le travail à ses côtés.

L'Union surpasse les attentes

Pour l'instant, la recette est plutôt gagnante puisque, après un camp d'entraînement désastreux, l'Union surpasse les attentes. Avec 18 points en 12 rencontres, l'équipe de la Pennsylvanie est toutefois inconstante, à l'image de sa dernière semaine marquée par une lourde défaite contre le Galaxy de Los Angeles (4-1), puis une courte victoire contre le Fire (1-0).

«Philadelphie est une équipe imprévisible. À certains moments, elle semble brouillonne et désorganisée, puis à d'autres moments, elle est fantastique. Nous devons être prêts et ne pas les laisser établir leur jeu», juge Troy Perkins.

Cela commence évidemment avec McInerney...