Marc Dos Santos retrouvera la NASL, dès la saison 2014, après avoir été nommé à la barre de l'équipe d'expansion du Fury d'Ottawa, hier. Au sortir d'une expérience de près de deux ans au Brésil, l'ancien entraîneur de l'Impact se penchera maintenant sur une feuille blanche où tout reste à écrire. Hormis un centre de formation, le Fury n'a pas encore de joueurs sous contrat.

«J'ai jamais fait ça, construire une équipe à ce niveau-là, confie-t-il à La Presse. Le fait qu'il n'y ait pas de repêchage et un budget moindre que les grandes équipes, comme dans la MLS, est un défi énorme. C'est une autre opportunité de prouver sa valeur.»

Les contacts ont débuté il y a quelques mois, mais Dos Santos voulait être certain que les bonnes conditions soient réunies avant de quitter le Brésil. Une rencontre avec le président John Pugh et le clan du Fury l'a convaincu qu'il aurait le temps nécessaire et une grande liberté pour mener son projet. À cela s'ajoute la présence d'une Académie.

«C'est un directeur et un groupe de propriétaires ambitieux, mais pas délirants. Ils savent que les premières années seront difficiles et qu'il s'agit d'un processus. Puis, l'Académie est déjà là alors que l'Impact a d'abord été professionnel avant de bâtir la sienne. C'est important pour moi de construire en utilisant l'Académie», souligne-t-il.

Au niveau du recrutement, il s'appuiera également sur certains voyages à l'étranger, ainsi que sur son équipe technique et un service de dépisteurs. Son ambition? Attirer les meilleurs joueurs disponibles au Canada et aux États-Unis.

Une pensée pour la famille

Au cours de son séjour au Brésil, Dos Santos est passé par Primeira Camisa, Palmeiras, et Desportivo Brasil. Il ne revient pas au Canada sans en avoir appris davantage sur son métier au pays de Pelé, la Mecque du ballon rond. La notion de victoire, qui rythmait son quotidien avec l'Impact, est ainsi amplifiée au Brésil.

«Le soccer est un business avec beaucoup d'argent et d'intérêts où le plus important est de gagner. Au Brésil, ce qui compte, c'est le match et la préparation dans le moment présent. Cela m'a appris à toujours être attentif et à préparer chaque match comme si c'était une finale», révèle celui qui s'est remis à suivre la NASL de près depuis quelques mois.

L'argument familial a aussi pesé lourd dans la décision de ce jeune père de trois enfants. «Cela me manquait de ne pas voir mon épouse avec sa famille, ses amis ou mes enfants avec les grands-parents et oncles. Le soccer fait partie de ma vie, mais ma vie, c'est ma famille et Dieu.»