C'était un jour sans réussite pour l'Impact sur le plan offensif. Bien que dominateurs, les Montréalais ne sont pas parvenus à prendre à revers le compact bloc des Whitecaps de Vancouver, mercredi soir au stade Saputo, devant 12 016 spectateurs.

Avec ce 0 à 0 - le premier de la saison montréalaise -, les joueurs de Marco Schällibaum devront maintenant faire la différence, dans deux semaines, à Vancouver afin de gagner leur billet pour la Ligue des champions. Mais même s'ils ne sont pas mis à l'abri, la panique est loin d'être le sentiment dominant dans le vestiaire de l'Impact.

«Ils sont venus pour un résultat positif qui était de ne pas prendre de buts et, nous aussi, n'avons pas pris de buts. On a poussé, on aurait aimé marquer, mais à la fin, c'était un match assez terne sans grosses occasions des deux côtés. Cela rend le match retour très excitant», a jugé Patrice Bernier.

Tel que prévu, le match s'est avéré un contraste entre une équipe locale qui voulait se donner un coussin et un adversaire qui misait sur le match nul et l'avantage du match retour à domicile. «Vancouver est venu dans l'optique de rester très bas sur le terrain et ne nous a pas mis en danger, a confirmé Hassoun Camara. C'est ce qu'il va falloir maîtriser à l'extérieur. Ils devront jouer avec le sentiment de ne pas vouloir prendre de buts. Tout bascule sur le deuxième match.»

Car pour ce match aller, Martin Rennie a réellement opté pour une formation plus défensive que d'habitude. Il a ainsi positionné Brad Rusin, un défenseur au gabarit impressionnant, en milieu défensif, alors qu'Alain Rochat, habituel arrière gauche, s'est retrouvé un cran plus haut. Finalement, le puissant milieu Nigel Reo-Coker évoluait comme arrière droit. «Nous étions parfois un peu trop découverts lors des matchs à l'extérieur et les résultats n'avaient pas été à la hauteur des attentes. Je voulais que l'on soit plus difficiles à affronter et tous ces joueurs ont fait du bon boulot», s'est d'ailleurs réjoui Rennie.

Avec cet adversaire vancouvérois bien replié, le match a ainsi mis une bonne vingtaine de minutes avant de s'animer légèrement. Marco Di Vaio a décoché la première flèche avec une frappe qui a obligé Brad Knighton à s'étirer pour capter le ballon (19e). Quelques secondes plus tard, Patrice Bernier a aussi tenté sa chance, mais son tir est plutôt passé au ras du poteau gauche.

Les Whitecaps ont cependant eu les meilleures occasions de la période. À la 31e minute, une perte de balle montréalaise, plein axe, a mené à un sauvetage d'Evan Bush sur un tir de Rochat. Sur le corner, Justin Mapp a également repoussé le ballon sur la ligne avant que ses coéquipiers ne dégagent le ballon en catastrophe.

Pour tenter d'injecter un peu de vie dans l'animation offensive, Schällibaum a remplacé Collen Warner par Felipe, à l'heure de jeu. La tendance est cependant restée la même pour des Montréalais qui ont été limités à des demi-occasions. Face à 10 joueurs des Whitecaps dans leurs propres 30 mètres, l'Impact n'a jamais franchi la muraille blanche. Seul Mapp a cadré une faible frappe, dans le temps additionnel.

«C'est un aspect positif de ne pas avoir pris de but, ce qui est bon pour le moral. Mon équipe a tout donné dans ce match où cela a été très difficile de trouver les espaces contre un adversaire qui ne voulait pas jouer. Vancouver a fait un bon boulot en défense», a expliqué Schällibaum, ajoutant ensuite que Jeb Brovsky avait probablement subi une fracture du nez.

La tension monte

La tension est montée de quelques crans durant la première période au gré de tacles et de propos échangés entre les deux personnels d'entraîneurs, sur les lignes de touche. Un contact entre Camara et Reo-Coker a notamment irrité Schällibaum, qui ne s'est pas privé pour livrer le fond de sa pensée au quatrième arbitre. Le fan-club de l'arbitre Silviu Petrescu n'a certainement pas grossi dans le camp montréalais...

«Il y avait au moins six situations qui auraient pu tourner de notre côté, mais c'est comme ça. Je ne juge pas un arbitre après le match, peut-être [jeudi]», a conclu Schällibaum.

Photo Bernard Brault, La Presse

Jeb Brovsky a été blessé au nez en deuxième demie.