Mené 2 à 1 par le Real Salt Lake avec 10 minutes à jouer, l'Impact a totalement renversé la vapeur, en fin de rencontre, pour l'emporter 3 à 2, samedi, au stade Saputo. Le onze montréalais a ainsi remporté son premier match depuis le 27 avril.

Alors que Kyle Beckerman pensait avoir inscrit le but décisif, à la 77e minute, Marco Di Vaio a remis les deux équipes à égalité, trois minutes plus tard. Bien servi dans la surface par Andrew Wenger, l'Italien a vu sa frappe toucher le poteau avant d'entrer dans le but. Puis dans le temps additionnel, Matteo Ferrari a transformé ce match nul en victoire, après un corner de Blake Smith.

Au coup de sifflet final, le bonheur était total dans le camp montréalais. Regroupés près du banc des remplaçants, une bonne partie des joueurs, ainsi que Marco Schällibaum, levaient les poings dans les airs.

«De nouveau, mes joueurs ont tout donné, a mentionné l'entraîneur montréalais. Quand on marque à une minute de la fin, c'est de la chance, mais c'est aussi beaucoup de volonté. C'est pour ça que j'adore cette équipe parce qu'elle joue bien et qu'elle a appris à avoir ce caractère.»

Personne n'illustre cet état d'esprit aussi bien que Ferrari. À la 7e minute du match, c'est lui qui a détourné la frappe de Lovel Palmer dans son propre but. Auteur d'un début du match difficile, il est finalement le héros de la rencontre.

«Aujourd'hui, j'ai marqué deux fois, a commencé par dire le défenseur italien en rigolant. Sérieusement, ce n'était pas facile pour moi, ces trois derniers jours, après la bicyclette de Thierry Henry (mercredi) et ce but contre mon camp. Mais, à la fin, j'ai eu la bonne réponse.»

Ce but contre son camp était aussi une source de nouveautés. Jamais en 2013 l'Impact n'avait été mené au score à domicile et jamais n'avait-il concédé un but en première période au stade Saputo. La réaction montréalaise a mis du temps à se matérialiser avec un nombre incalculable de passes manquées. Pendant une bonne demi-heure, le 2 à 0 a même été une plus grande probabilité que le 1 à 1. Troy Perkins a cependant effectué un arrêt-réflexe face à Olmes Garcia (15e), puis Devon Sendoval, légèrement excentré, a envoyé son tir dans les tribunes (24e) dans lesquelles s'étaient assis 14 578 spectateurs.

«Le Real Salt Lake est une bonne équipe. Si on perd des ballons, c'est aussi parce qu'ils ont poussé avec leurs latéraux, a expliqué Schällibaum. Leurs deux attaquants étaient très rapides et très costauds, mais je lève mon chapeau à ma défense qui a bien tenu.»

Il était dit que la réponse de l'Impact viendrait de son côté droit où l'espace était grandissant au fil des minutes. À la 31e minute, Di Vaio n'est pas parvenu à cadrer sa tentative sur un centre de Wenger. La même construction, avec Justin Mapp dans le rôle du passeur et Felipe dans celui du tireur, a été plus concluante puisqu'elle a trompé Nick Rimando. Si Mapp venait d'être impliqué sur le quatrième but d'affilée de l'Impact, dans la MLS, le Brésilien a pu respirer après quelques matchs difficiles.

«C'était très important et cela m'a ému après tout ce qui est arrivé lors des sept derniers matchs, a révélé Felipe. Le fait de jouer une bonne partie me fait beaucoup de bien. J'ai toujours continué à travailler fort et l'équipe a toujours été là pour m'appuyer.»

Deuxième mi-temps ouverte

En plus des trois buts, la deuxième mi-temps a été riche en frappes, en interventions musclées et en coups de pied arrêtés. Si l'Impact a eu quelques occasions sur des contre-attaques avant de trouver la faille, dans les 10 dernières minutes, il peut encore remercier Perkins. À la 85e minute, il s'est bien avancé pour bloquer le tir de Joao Plata, seul à 10 mètres du but. Voilà le geste qu'il fallait pour permettre aux Montréalais de compléter la remontée.

«On a démontré beaucoup de volonté et de caractère pour revenir deux fois au score. Les bonnes équipes doivent se relever quand elles sont à terre et on a prouvé qu'on pouvait le faire après une défaite», a conclu Patrice Bernier.