Contre un Thierry Henry des bons jours, l'Impact a encaissé sa deuxième défaite de la saison en s'inclinant 2 à 1 sur le terrain des Red Bulls de New York, mercredi soir. À l'image de sa première visite au Red Bull Arena, en mai 2012, la défense montréalaise a plié face à Henry dont les accélérations et l'efficacité devant le but restent foudroyants.

Malgré ses 36 printemps, le Français est encore capable de gagner un match à lui tout seul. Celui qui aime toujours autant s'exiler sur le côté gauche avant de revenir dans l'axe, a d'abord ruiné une bonne première période montréalaise en marquant dans le temps additionnel. Il a alors poussé dans le but un centre de Fabian Espindola, consécutif à un tir sur la transversale d'Eric Alexander. Puis, après de nombreux appels et débordements face à Jeb Brovsky, vraisemblablement fatigué par l'accumulation de matchs, il a couronné sa soirée par un retourné acrobatique, à la 88e minute.

«On connaît sa capacité et sa qualité et si je ne peux pas applaudir son deuxième but, puisque c'est contre nous, il n'y a pas beaucoup d'attaquants qui font ça, a jugé Marco Schällibaum. Il a fait trois ou quatre débordements, mais mes joueurs ont fait un bon travail en défense.»

«C'est un joueur de haut-niveau, a fait écho Patrice Bernier. Comme Marco (Di Vaio), il a le sens du but et du positionnement. Cela ne lui prend pas quatre ou cinq occasions pour marquer.»

Si Henry a fait la différence, l'Impact a fait plus que jeu égal avec son adversaire au chapitre des occasions. En première mi-temps, Sanna Nyassi s'est retrouvé dans d'excellentes positions, mais il s'est encore montré maladroit dans le dernier geste. En l'espace de quelques secondes, en milieu de période, il a d'abord frappé le poteau new-yorkais avant de perdre son duel face à Luis Robles. Loin de jouer la prudence, l'Impact a aussi pu compter sur quelques tirs de Felipe ou de Wenger pour faire frissonner une foule annoncée de 11 892 spectateurs. Puis tout s'est écroulé, dans les dernières secondes.

«Je ne sais pas quels mots utiliser pour décrire notre sentiment. À la fin de la première période, nous étions vraiment déçus car nous avions disputé de très bonnes 45 minutes. Puis, il y a une erreur, une contre-attaque et ils nous punissent de cette façon», s'est lamenté Brovsky

La frustration était aussi évidente dans le discours de Schällibaum. Puisque ce match était un test, l'Impact l'a échoué en terme de résultat, mais pas en terme d'effort.

«C'était notre meilleur match et j'ai vu les Red Bulls douter en première mi-temps, a ajouté Schällibaum. Jusqu'à la fin, mes joueurs y ont cru et ont bien joué au niveau tactique. On méritait mieux, au moins un match nul.»

Du repos pour Di Vaio

Dans une formation avec une seule pointe, Schällibaum a donné les clés de l'attaque à Andrew Wenger tout en positionnant Nyassi et Justin Mapp sur les côtés. À la 64e minute, l'entraîneur montréalais est revenu au 4-4-2 avec le remplacement de Wenger par Marco Di Vaio et le passage de Nyassi dans l'axe. Après plusieurs bons arrêts de Troy Perkins, sur une lourde frappe de Steele notamment, l'Impact a plusieurs fois espéré revenir au score. Même mené 2-0, l'Impact ne s'est arrêté d'y croire si bien que Di Vaio aurait pu s'offrir un doublé. Il a d'abord réduit le score, à la 92e minute, sur une passe de Mapp. Lors des ultimes secondes, il a été signalé hors-jeu alors qu'il venait de toucher le poteau.

«On n'a pas baissé les bras et c'est aussi la force de mon équipe», a résumé Schällibaum, qui ne regrette pas d'avoir octroyé un peu de repos à son attaquant en prévision du match de samedi face au Real Salt Lake.