L'Impact a découvert la mystique entourant le Buck Shaw Stadium, domicile des Earthquakes de San Jose, hier. Plus petit stade de la MLS avec ses 10 525 places, il est aussi le théâtre de folles remontées qui favorise toujours l'équipe locale. Malgré deux buts d'avance, juste avant l'heure de jeu, l'Impact a ensuite cédé à deux reprises, dont à la 91e minute.

En soi, ce verdict nul de 2 à 2 sur le terrain des Earthquakes est un bon résultat, mais le scénario de la rencontre peut laisser de nombreux regrets dans le camp de l'Impact. À la 58e minute, Adam Jahn a profité d'une erreur de marquage de Dennis Iapichino pour tromper Troy Perkins d'une frappe croisée. Dans le temps additionnel, Sam Cronin a égalisé après une déviation en retrait de Chris Wondolowski qui n'a pas été pressé par Iapichino.

«C'est décevant de prendre un but si tard, mais si je regarde tous les facteurs - le calendrier, la chaleur, le voyage de 10 heures -, on va prendre ce point et continuer à grandir à partir de là, a indiqué l'entraineur-adjoint, Mauro Biello, ajoutant que le résultat était juste pour les deux équipes.

«Ce n'était pas un match facile face à une équipe très physique et directe.»

Avec ce point récolté, l'Impact a été rejoint au classement par les Red Bulls de New York qui ont cependant disputé trois matchs de plus. Les deux meneurs de l'Association de l'Est (17 points) se retrouveront d'ailleurs, mercredi, au Red Bull Arena lors un duel au cours duquel Marco Schällibaum devrait de nouveau faire tourner son effectif. Contre San Jose, il a ainsi conservé son 4-4-2, mais en y associant Andrew Wenger et Marco Di Vaio, en attaque, et en plaçant Felipe et Collen Warner dans l'entrejeu. Les hommes du match, côté montréalais, sont cependant ailleurs.

Justin Mapp, par exemple, a des allures de Roi Midas, ces derniers temps. Tout ce que le milieu gauche touche se transforme en or... ou en buts. Impliqué dans quatre des six buts, mercredi contre le Toronto FC, l'Américain a inscrit un doublé, hier après-midi.

Contre le cours du jeu, il a d'abord trompé Jon Busch, à la 24e minute. Plein axe et devant l'absence de pression adverse, il a armé une frappe qui a touché le poteau avant de rentrer dans le but. Il a doublé la mise, dès le début de la deuxième période, sur un débordement d'Andres Romero suivi d'un centre/tir d'Andrew Wenger. Isolé au second poteau, il n'a eu qu'à pousser le ballon dans le but. Alors que Mapp était étiqueté comme un joueur ne pouvant pas jouer plus de 60 minutes, en 2012, il est devenu l'un des joueurs les plus influents actuellement.

«Justin est l'un des plus forts techniquement et, cette saison, on voulait le mettre à un niveau physique qui lui permette d'en donner beaucoup à l'équipe. Encore une fois, il fait un bon match après avoir disputé un grand match, mercredi. On est content de sa prestation», a jugé Biello.

Avec Mapp, Perkins a été le joueur montréalais le plus en vue de la rencontre. Tandis que l'Impact subissait en début de rencontre - avec un côté gauche déjà très vulnérable -, le gardien a enchaîné les arrêts et dégagements rassurants. Sur coups de pied arrêtés, il a notamment repoussé un corner direct, puis un coup franc qui filait sur la tête de Wondolowski. Toujours dans le premier quart d'heure du match, il a écoeuré ce même «Wondo» qui avait repris de la tête un ballon qui venait de s'écraser sur la transversale. Voilà un geste qui lui vaudra d'être sélectionné pour l'arrêt de la semaine...

«C'était un arrêt-réflexe spectaculaire. Troy est un gardien qui est très alerte, ce qui lui permet de faire ce genre d'arrêts dans ces moments-là. Cela nous a aidé», a mentionné Biello.