Depuis sa victoire inattendue, en 2008, l'Impact a connu sa part de désillusions en Championnat canadien. Sans victoire lors des quatre dernières années, le onze montréalais est maintenant décidé à prendre sa revanche contre le Toronto FC, ce soir (19h30), dans le cadre de la demi-finale aller.

À lui seul, Mauro Biello illustre le parcours de l'Impact dans cette épreuve. Comme joueur, il a participé à un match de la campagne de 2008 qui, quelques mois plus tard, a débouché sur le quart de finale contre Santos Laguna. Un quart de finale qui a «mis l'Impact sur la carte au niveau international», croit-il. Mais comme entraîneur-adjoint, il a plutôt ressenti de la déception lors des autres championnats canadiens. Après le changement de format, en 2011, l'Impact s'est d'abord incliné en prolongation contre les Whitecaps de Vancouver. L'an dernier, il a coulé au BMO Field (2-0), malgré près de 75 minutes à 11 contre 10.

«L'an dernier, nous avions connu un mauvais départ là-bas et Toronto avait pu gagner. Mais cette année, nous avons énormément confiance en notre groupe et nous pensons que nos chances de gagner sont bonnes», a indiqué Biello.

La même pensée anime d'ailleurs les joueurs du TFC, qui ont soulevé la Coupe des Voyageurs entre 2009 et 2012. Les Reds ne ressemblent pas encore à une équipe qui peut lutter pour les séries, mais elle est capable d'accrocher les meilleurs éléments de la MLS.

Bernier: «Des joueurs très dangereux»

Au cours des dernières semaines, elle a ainsi obtenu quatre matchs nuls, contre Philadelphie, mais surtout Los Angeles, Dallas et Houston. Dans trois des quatre cas, les hommes de Ryan Nelsen ont cependant accordé le but égalisateur dans le temps additionnel. Tout n'est pas parfait, mais la différence est palpable par rapport à l'an dernier.

«Pour moi, ils ont plus de schémas offensifs et des joueurs très dangereux en attaque. Ils ont trois ou quatre joueurs qui peuvent faire des choses différentes par rapport à l'an dernier, a jugé Patrice Bernier. En 2012, c'était une équipe hargneuse, travaillante, mais qui profitait d'occasions sur coups francs ou en fin de match. Elle peut démontrer autre chose, cette année.»

Une grande partie de ce postulat repose sur les épaules de Robert Earnshaw, qui a fait trembler les filets à cinq reprises dans la MLS. Mené par leur buteur gallois, le TFC voudra se forger un coussin intéressant avant le match retour, au stade Saputo, le 1er mai.

«Ils vont vouloir marquer et mettre de la pression, mais on est capable de répondre au plan physique et technique. On va être capable de faire des contre-attaques et des gros jeux pour les bloquer», a prédit Karl W. Ouimette.

Le retour de Warner?

Bernier, qui prévoit aussi un match intense et agressif, retrouvera-t-il Collen Warner à ses côtés? Les derniers entraînements ont donné du poids à cette hypothèse, qui ne déplaît pas au Québécois.

«Collen n'a peut-être pas les minutes qu'il avait, l'année passée, mais on va voir. C'est un tandem qui a bien fonctionné et, avec un match qui s'apparente à une finale, cela pourrait être bien de nous revoir à deux au milieu et de voir si la synchronisation et la chimie sont toujours là.»

Avec un résultat différent, cette fois?