Le président de la FIFA, Sepp Blatter, a assoupli sa position visant à sanctionner de relégation les clubs à la suite d'actes graves de racisme. Il affirme que cette mesure pourrait inciter des amateurs à provoquer délibérément des incidents.

Blatter a déclaré que les sanctions de relégation ne sont pas «une solution simple».

«Cela incitera les gens à venir au stade avec la volonté d'interrompre le jeu intentionnellement», a déclaré Blatter lors d'une conférence parrainée par la FIFA sur l'éthique dans le sport.

En janvier, Blatter avait discuté des sanctions en cas de racisme dans une entrevue pour le site internet de la FIFA. Il avait alors dit: «le mieux serait le retrait des points et la relégation de l'équipe, parce que finalement le club est responsable de ses spectateurs.»

Dans son discours vendredi, il a insisté sur le fait que «des sanctions draconiennes» étaient nécessaires, mais il se demande jusqu'où les dirigeants du soccer peuvent aller pour endiguer le racisme.

«Nous devons faire quelque chose, a déclaré Blatter. Mais le danger est que si nous disons que le match sera rejoué, ou qu'il y aura une déduction de points, ou autre chose, cela peut ouvrir la porte à des groupes, disons-le, de mauvais hooligans dans le but de créer ces problèmes.»

Blatter a nommé le vice-président de la FIFA, Jeffrey Webb, à la tête d'un groupe de travail qui étudie les problèmes de la discrimination sur les terrains et dans les stades et, éventuellement, proposera un code de sanctions.

Webb doit présenter un rapport intérimaire au 209 pays membres de la FIFA à l'île Maurice, le 31 mai.