Après une seule séance d'entraînement aves ses nouveaux coéquipiers du FK Bodø/Glimt, Zarek Valentin a déjà hérité du surnom de «Zoro». L'arrière droit américain a cependant pris le chemin de la deuxième division norvégienne pour chercher autre chose qu'un drôle de sobriquet. Relégué aux tribunes depuis le début de la saison de la MLS, le numéro 3 espère retrouver un certain élan et parfaire son développement.

C'est aussi le souhait du club qui, à travers ce prêt, mise sur une belle progression de Valentin, à qui il reste deux années de contrat. Nick De Santis croit toujours que le futur du joueur de 21 ans passera par Montréal au terme de cette expérience qui, en principe, s'achèvera le 31 décembre 2013.

«Je pense qu'il a besoin d'un changement d'environnement, a expliqué le directeur sportif, mercredi. Il a fait toute sa carrière aux États-Unis avec une certaine mentalité. Il va voir une autre culture du soccer et cela peut aider son développement tactique et technique. Il était ouvert à cette idée car il a vu d'autres joueurs faire cette expérience et pour qui cela a porté fruit.»

Valentin n'a pas eu à chercher bien loin pour trouver un joueur ayant suivi une trajectoire identique. Patrice Bernier avait également commencé son périple européen par la deuxième division norvégienne, en 2003. Du coup, le Québécois a glissé quelques conseils avant le départ de Valentin. Située à 1200 kilomètres d'Oslo, la ville de Bodø, 47 000 habitants, ne possède pas vraiment le bouillonnement de Montréal. Son club de soccer, par contre, est réputé pour essayer «de bien jouer» et «pour vendre des joueurs à de plus gros clubs», selon Bernier. Un cadre sportif idéal pour Valentin.

«Le jeu va très vite vers l'avant, comme dans la MLS. Il faut juste s'habituer au fait qu'en Norvège, ils ont davantage l'habitude de se concentrer sur la tactique, a révélé Bernier. Au niveau de l'adaptation, tout le monde parle anglais et s'il fait tous les efforts, je ne vois pas pourquoi il n'aurait pas de succès.»

Le départ de Valentin était une hypothèse qui prenait de l'épaisseur au fur et à mesure des matchs. Et s'il a bien eu de l'intérêt de la part d'autres équipes de la MLS, l'Impact n'avait pas envie d'aider un de ses concurrents dans la ligue. Voilà pourquoi la destination scandinave s'est imposée comme une évidence, même si aucune garantie sur son temps de jeu n'a été donnée.

«Ils ne nous ont donné aucune garantie, mais ce sont quand même eux qui sont venus faire la demande, a spécifié De Santis. L'entraîneur Jan Halvor Halvorsen, l'ancien adjoint des Red Bulls de New York, connaît très bien Zarek et puisqu'il a fait cette démarche, je pense qu'il pourrait en faire un joueur important dans l'équipe.»

Un peu de marge

Ancien membre du programme «Génération Adidas», Valentin gagnait un salaire plus important que ses concurrents au poste de latéral droit, soit une somme garantie de 142 000 $, en 2012. Ce prêt permet donc à l'Impact de libérer un peu d'espace sous le plafond salarial. Pour faire de la place à Daniele Paponi, attaquant de Bologne, dont les rumeurs l'envoient depuis plusieurs jours à Montréal?

«Bologne nous a contactés pour voir notre intérêt. C'est maintenant à nous de décider si on pourrait lui faire passer un séjour à Montréal pour voir ses qualités et sa personnalité. C'est sur la table, mais nous n'avons pris aucune décision», a assuré De Santis.