Les occasions de disputer un match dans son intégralité sont plutôt rares pour Andrew Wenger. Dimanche contre les Red Bulls de New York, dans le cadre de la Ligue réserve, l'attaquant de l'Impact a tout de même saisi la perche tendue en inscrivant un but et en offrant une passe décisive.

Dans les tribunes, Marco Schällibaum a sans doute pris bonne note de la performance du premier choix du repêchage de 2012. Sauf que le schéma tactique montréalais à un seul attaquant (4-1-4-1) empêche Wenger, pour l'instant, de rêver à un temps de jeu accru. Depuis le début de la saison, il a joué seulement 21 minutes, un chiffre largement inférieur à la majorité des joueurs repêchés dans le top-10, l'an dernier.

«J'aimerais jouer bien plus, mais c'est la situation dans laquelle je suis et il s'agit de prendre les choses un jour à la fois, philosophe-t-il. J'ai aussi montré de belles choses à l'entraînement récemment, mais l'équipe réalise un parcours fantastique. Je suis là pour pousser mes coéquipiers et être prêt quand on fera appel à moi.»

L'attitude et la patience de Wenger sont grandement louées dans le vestiaire mont- réalais. Il lui est surtout demandé d'absorber le plus d'information possible au contact de Marco Di Vaio. À défaut de partager le terrain avec lui, Wenger a déjà admis qu'il surveillait étroitement le travail de son aîné.

«Andrew un professionnel qui regarde et qui se dit qu'il peut apprendre chaque jour, assure l'entraîneur-adjoint, Mauro Biello. Même lors de matchs de Ligue réserve, il en profite pour faire les petites choses qu'on lui demande. Il ne faut pas oublier que dans le soccer, les choses changent vite et il faut être toujours prêt à jouer au cas où.»

Un vrai attaquant

Au moment de son repêchage, Wenger était synonyme de polyvalence, lui qui avait joué en défense, au milieu de terrain et en attaque à l'Université Duke. Depuis, il s'est concentré sur le rôle d'attaquant avec, à la clé, quatre buts inscrits en 2012 dont trois lorsqu'il a été titularisé en tant qu'unique attaquant. Le joueur de 22 ans, du haut de ses 6 pi, présente quelques caractéristiques uniques dans le secteur offensif.

«Sa frappe du pied droit ou du pied gauche est l'une des meilleures dans l'équipe, juge Biello. Il a une bonne vitesse, il est fort et il peut prendre le dessus sur son défenseur. Ce sont, pour moi, les qualités d'un vrai attaquant.»

Au fil des mois, Wenger a aussi travaillé sur l'efficacité de ses mouvements dans les derniers mètres. De son propre aveu, il était un peu trop prévisible, l'an dernier.

«Les choses sont plus faciles dans les matchs de réserve puisque le quatuor défensif de New York était horrible et laissait énormément d'espace, a-t-il commencé par dire. Mais j'essaie d'être beaucoup plus mobile que l'an dernier. J'étais peut-être un peu trop statique entre les deux défenseurs centraux, ce qui me rendait facile à marquer. En essayant de bouger un peu plus, je peux me créer davantage d'occasions.»