Il ne faut pas se fier à la séance d'entraînement d'hier pour résumer la semaine de l'Impact. Après avoir constaté un peu de fatigue parmi leurs troupes, la veille, les entraîneurs ont décidé d'alléger le programme en vue du match de demain face aux Red Bulls de New York.

Ce ne sont pourtant pas les dossiers qui manquent sur le bureau de Marco Schällibaum. Au-dessus de la pile se retrouve toujours celui de l'identité du remplaçant d'Alessandro Nesta, blessé aux adducteurs.

Après plusieurs essais au cours des entraînements précédents, aucun indice n'a filtré, hier, sur la composition du quatuor défensif. Un candidat est néanmoins hors-course puisque Maxim Tissot a regardé ses coéquipiers depuis les lignes de touche.

«Il a un peu la poisse. Il était malade, la semaine dernière, et hier [mercredi], il a pris un coup sur le genou. On verra encore demain [aujourd'hui], mais cela risque d'être court pour New York. C'était dans mes pensées de l'utiliser, samedi [demain], mais il n'est plus là», a révélé Schällibaum à propos de celui qui évolue comme latéral gauche.

Dans le jeu, les Montréalais ont mis l'accent sur deux aspects: la mise en place d'un meilleur pressing et la volonté de ne plus répéter le passage à vide connu face au Toronto FC. La chose a visiblement marqué les esprits et a été abordée à plusieurs reprises depuis le match de samedi.

«On avait joué avec le feu en deuxième mi-temps. Les joueurs en ont été conscients après le match et on en a aussi discuté cette semaine, a indiqué l'entraîneur. Cela ne suffit pas d'être à 80 ou 90%. Cela s'est bien passé parce que nous avons gagné, mais il faut maintenant apprendre et jouer deux bonnes mi-temps.»

Dans la peau du favori

Seuls les plus optimistes auraient imaginé que l'Impact aborderait son duel face aux Red Bulls dans une position de favori. C'est pourtant la réalité alors que le parcours parfait des Montréalais s'oppose au début de saison difficile des Taureaux. Après trois rencontres, dont deux déplacements très mal gérés sur la côte Ouest, les New-Yorkais font partie des cinq clubs sans la moindre victoire.

La progression a néanmoins été perceptible, samedi dernier, alors que les Red Bulls doivent assimiler l'arrivée d'un nouvel entraîneur, Mike Petke, et le recrutement d'une quinzaine de nouveaux joueurs.

«La qualité est là. Contre DC United, ils ont eu cinq ou six occasions nettes et ils auraient dû gagner ce match. C'est une équipe qui peut remporter le championnat. Ils n'ont peut-être pas eu le début qu'ils souhaitaient, mais cela reste une bonne équipe» a prévenu Schällibaum.

New York arrivera à Montréal, cet après-midi, sans ses deux joueurs désignés, Thierry Henry et Tim Cahill. En leur absence, d'autres joueurs, comme l'ancien attaquant du Paris Saint-Germain, Peguy Luyindula, ou Juninho, célèbre pour ses coups francs, sont prêts à prendre le relais. Du coup, la thèse d'un adversaire affaibli a rapidement été balayée du revers de la main par Troy Perkins.

«D'une perspective collective, je pense qu'ils sont une meilleure équipe sans ces deux joueurs. Sur le banc, ils ont de bons éléments qui sont dans la MLS depuis longtemps et qui ont fait leurs preuves. Sans eux, ils afficheront aussi une meilleure organisation et un concept d'équipe plus poussé», a jugé le gardien de but.