Le moins que l'on puisse dire, c'est que le début de saison de l'Impact ne passe pas inaperçu. Les deux victoires à Seattle et à Portland - et surtout la rigueur défensive affichée pour les obtenir - ont été un sujet de discussion aux quatre coins de la MLS.

Cela peut ressembler à une surprise si l'on compare la défense montréalaise à celle de 2012, mais pas si l'on se réfère à la Classique Disney. Avec succès, l'accent y avait été mis sur l'organisation défensive grâce à un 4-1-4-1 qui permet d'avoir une meilleure assise.

Après quelques tâtonnements, le quatuor de défenseurs, tel qu'on le connaît actuellement, s'est rapidement dessiné sous le soleil de la Floride. À moins de blessures, il devrait être bien plus stable que l'an dernier où plus d'une dizaine de combinaisons avaient été essayées. Et il suffit de voir les nombreuses erreurs du week-end dernier, ailleurs dans la MLS, pour comprendre que la charnière centrale montréalaise est l'une des plus sûres.

«Alessandro Nesta est très fort au niveau physique, et on connaissait déjà sa qualité sur le plan tactique. Matteo Ferrari apporte ce calme qui permet de ne pas paniquer derrière. Hassoun Camara et Jeb Brovsky ont aussi fait deux matchs pratiquement sans faute. Patrice Bernier donne beaucoup de confiance, mais on a aussi bien travaillé devant avec Marco Di Vaio», s'est félicité Marco Schällibaum.

Durant les deux premiers matchs de la saison, la parole a donc été à la défense. Malgré un bloc très bas et une possession de balle anémique, les occasions concédées ont été plutôt rares. Signe d'impuissance pour les adversaires, Seattle et Portland ont davantage tiré au but de l'extérieur de la surface montréalaise. Même la soixantaine de centres ont été bien maîtrisés malgré une erreur de marquage sur le but de Ryan Johnson, des Timbers.

«Nous aurions peut-être pu mieux faire sur le but de Portland, mais si on regarde le nombre de centres que nous avons dû gérer et le talent offensif des adversaires, c'est un bon début, a expliqué Jeb Brovsky. Notre discipline [en défense] a été incroyable et, dans les 10 dernières minutes, c'est quelque chose qui faisait un peu défaut lors de nos matchs à l'extérieur l'an dernier.»

«C'est le résultat qui compte»

Après le match de samedi, Schällibaum a été quelque peu surpris par le déséquilibre statistique entre son équipe et celle des Timbers. Mais Hassoun Camara et lui coupent court à l'éternel débat entre le romantisme et le pragmatisme. Lorsqu'on évolue sur un terrain adverse, la manière importe peu tant que les trois points s'empilent après les 90 minutes de jeu.

«C'est vrai que la possession était déséquilibrée, mais c'est le résultat final qui compte», a lancé l'entraîneur.

«Il ne faut pas s'attendre à plus à l'extérieur. Il n'y a que le FC Barcelone qui arrive à avoir une possession supérieure à 60% à tous les matchs. On essaie d'être réalistes, solides défensivement et d'aller dans les brèches», a renchéri Camara.

Il est toutefois acquis que l'Impact changera son approche contre le Toronto FC, samedi, au Stade olympique. Le onze montréalais devra alors montrer qu'il peut aussi faire le jeu...