Les joueurs de l'équipe des moins de 21 ans de l'Impact de Montréal se retrouvent actuellement dans les limbes.

L'équipe principale de l'Académie du club montréalais jouait jusqu'ici dans la CSL, mais celle-ci a vu sa sanction être retirée par l'Association canadienne de soccer cet hiver.

Et la PDL, le circuit membre de la USL qui aurait été le plus susceptible de servir d'alternative pour les jeunes espoirs de l'Impact puisqu'il s'agit d'une ligue estivale qui regroupe principalement des joueurs des rangs universitaires américains, a déjà complété ses cadres en vue de la saison 2013. Elle compte 65 équipes dans neuf divisions régionales, dont une demi-douzaine de formations canadiennes.

«Les calendriers des ligues de la USL ainsi que les structures de compétition ont été finalisées et annoncées en vue de la saison 2013, alors rien ne pourrait se faire cette année», a dit Jay Preble, porte-parole de la USL, de la possibilité d'accueillir l'équipe U-21 de l'Impact à court terme.

«Par ailleurs, l'Impact n'a pas communiqué avec nous à ce stade-ci», a ajouté Preble au cours d'un échange de courriels avec La Presse Canadienne, vendredi.

Patrick Vallée, le porte-parole de l'Impact, a quant à lui indiqué que l'organisation montréalaise n'était pas en position d'annoncer quoi que ce soit à ce sujet, qualifiant la situation de «complexe».

La CSL a publiquement fait connaître son mécontentement, cette semaine, en publiant un communiqué dans lequel elle affirme qu'elle cherchera à faire renverser la décision de l'ACS.

Officiellement, l'ACS aurait retiré sa sanction de la CSL afin de faire place à une nouvelle structure pancanadienne semi-professionnelle de deuxième division, semblable à la Ligue canadienne au hockey junior, c'est-à-dire composée de ligues régionales dont les champions s'affronteraient dans un tournoi de fin de saison.

La Première ligue de soccer du Québec (PLSQ) serait appelée à faire partie de cette structure, elle qui lancera sa deuxième saison avec sept équipes en avril.

Il semble toutefois que la League One, projetée depuis quelque temps en Ontario, ne sera pas encore en mesure de commencer ses activités cette année.

La League One est le projet que semble favoriser l'ACS et l'Ontario Soccer Association, au détriment de la CSL, parce que sa structure repose sur des membres ayant une véritable structure de club. La CSL, elle, est majoritairement composée d'équipes qui ne sont pas affiliées à des réseaux mineurs, ce qui ne favorise pas le développement à long terme du soccer canadien.

Par ailleurs, la CSL, qui ne compte que des équipes ontariennes outre la formation U-21 de l'Impact, a été mêlée au cours des derniers mois à une vaste affaire de matchs truqués.

La PLSQ pourrait s'avérer une solution de rechange pour l'équipe U-21 de l'Impact, d'autant plus que le circuit québécois aimerait avoir une huitième équipe afin de permettre à tout le monde de jouer un match chaque week-end.

L'Impact n'a pas encore communiqué officiellement avec la direction du circuit semi-professionnel, a indiqué Michel Dugas, porte-parole de la PLSQ.

Toutefois, Philippe Eullaffroy, directeur de l'Académie de l'Impact, communique de façon routinière avec Éric Leroy, directeur technique de la Fédération de soccer du Québec, organisme qui chapeaute la PLSQ. Il pourrait donc y avoir une résolution rapide si l'Impact se tourne de ce côté, d'autant plus que la prochaine saison de la PLSQ ne commencera que le 28 avril.