Coucou! Fin de lock-out ou pas dans la Ligue nationale de hockey, l'Impact a choisi de donner de ses nouvelles assez tôt hier. Contrairement à l'humble chroniqueur sportif encore engourdi par les excès du temps des Fêtes, le club montréalais s'était levé de bonne heure pour annoncer la nomination de son nouvel entraîneur, le Suisse Marco Schällibaum. Un entraîneur pratiquement inconnu de ce côté des Alpes, mais qui possède néanmoins la réputation d'être exigeant envers ses joueurs. Certaines informations voyagent plus vite que d'autres!

Avec le camp d'entraînement qui commence le 21 janvier, le temps commençait à presser pour le club montréalais. Les défis qui attendent Schällibaum ne manquent pas. En plus de se familiariser avec son nouvel effectif, le technicien helvète n'aura que six semaines pour établir les grandes lignes de son modèle de jeu durant la phase préparatoire à la nouvelle saison MLS.

D'ailleurs, le succès de l'ère Schällibaum reposera en grande partie sur sa capacité à communiquer ses idées et à y faire adhérer ses hommes. Dans ce cas particulier, même si la teneur du message est importante, la réceptivité des joueurs le sera probablement davantage. Est-il nécessaire de rappeler que les Européens s'étant démarqués de manière positive à la barre d'une formation de MLS sont une denrée rare dans le circuit Garber?

Le Suisse possède certainement un atout du fait qu'il pourra exhorter ses ouailles à courir en quatre langues différentes, dont le français. Mais personne ne peut savoir quelle relation il développera avec ses protégés. On sait que la MLS est souvent perçue de façon hautaine par les Européens qui y débarquent. En revanche, les Américains ne se gênent pas pour mettre en doute l'efficacité des méthodes du Vieux Continent dans leur ligue. Un contexte assez surréaliste qui n'est guère propice aux bons résultats. Schällibaum devra donc trouver le moyen de rallier tout le monde à sa philosophie en prenant soin d'épouser celle des dirigeants de son nouveau club.

Gestion des vétérans

Heureusement pour lui, il y a parmi les joueurs du Bleu-blanc-noir quelques visages qui seront moins difficiles à reconnaître pour Schällibaum, et non des moindres. Les Di Vaio, Nesta et Ferrari occupant une place importante dans le vestiaire montréalais, on surveillera attentivement la manière avec laquelle il traitera les vedettes du club.

Saura-t-il mettre de l'avant une approche tactique plus satisfaisante à leurs yeux? Par exemple, on peut se demander s'il tentera d'instaurer la défense à trois dont on parle depuis l'été dernier. Le cas échéant, on lui souhaite de pouvoir compter sur des ar- rières centraux en santé, Nelson Rivas en particulier.

Marco Schällibaum connaît également deux autres joueurs de l'édition actuelle de l'Impact. Dennis Iapichino et Felipe Martins renoueront donc avec lui après l'avoir connu à Lugano en deuxième division suisse. Le nouvel entraîneur montréalais compte déjà sur un allié en la personne du petit Brésilien pour qui, «il s'agit de la bonne personne pour l'Impact.» Le milieu de terrain du Parana croit que «la mentalité et les méthodes de travail [de Schällibaum] vont aider l'équipe à connaître une bonne saison.»

Les relations de travail, c'est une chose, mais il va sans dire que les résultats du onze montréalais serviront de critère principal pour évaluer le rendement de l'ex-international suisse en Amérique du Nord. À ce chapitre, malgré toute son expérience et quelques réussites en coupes européennes, il faut admettre qu'il reste encore de la place sur la feuille de route de Schällibaum sous la rubrique «titres remportés.»

Curieusement, c'est justement durant son passage à Lugano en 2010-2011 que l'ex-international suisse a compilé ses meilleurs résultats comme entraîneur avant qu'on lui montre la porte à la suite d'une série néfaste de trois revers. Une expérience douloureuse tant pour le technicien que pour le club dont le rendement ne s'est guère amélioré depuis. Qu'à cela ne tienne, à présent, fini le temps de spéculer, place au soccer.