Le Paris SG a bouclé la première partie de saison en tête du Championnat de France et reste en phase avec les objectifs élevés de ses propriétaires qataris, mais le plus dur commence pour le club de la capitale, également champion d'automne il y a un an avant d'être devancé par Montpellier.

À mi-parcours, les voyants sont au vert pour le PSG qui a pris son temps, mais commence enfin à imprimer sa marque sur le championnat. Sans survoler la compétition, la faute à un mois de novembre cataclysmique (3 défaites en 5 rencontres de L1), Paris, qui dispose de la meilleure attaque (36 buts inscrits) et de la défense la plus imperméable (12 buts encaissés), a tout de même enclenché une dynamique qui sera difficile à contrarier.

La mini-crise de l'automne n'est plus qu'un lointain souvenir après cinq succès d'affilée et l'aisance affichée par les stars parisiennes, emmenées par l'incontournable Zlatan Ibrahimovic, a de quoi décourager leurs principaux rivaux.

L'infatigable Matuidi

Le géant suédois, qui évolue dans une autre dimension et n'a pas eu de problème pour surclasser les faibles défenseurs de L1 (18 buts), est certes au-dessus du lot, mais il n'est désormais plus le seul à impressionner, à l'image de l'arrière brésilien Thiago Silva, insolent de facilité, ou de Blaise Matuidi, infatigable marathonien du milieu de terrain.

La pression sur l'entraîneur Carlo Ancelotti, à son maximum il y a quelques semaines, s'est ainsi desserrée, les derniers bons résultats ayant calmé les impatiences manifestées du côté de Doha. C'est donc le coeur léger que le groupe parisien et son technicien italien vont débarquer au Qatar (du 28 décembre au 3 janvier) pour meubler la courte trêve hivernale.

La marge de manoeuvre d'Ancelotti n'est toutefois pas infinie, vu le faible écart (3 points) qui sépare le PSG de ses deux concurrents directs, Lyon et Marseille, avant leurs dernières sorties de l'année respectivement contre Nice (samedi) et Saint-Étienne (dimanche).

L'homme aux 4 Ligues des champions (2 en tant que joueur, 2 en tant qu'entraîneur) a réussi à sauver sa peau en prenant des décisions radicales (passage en 4-4-2, capitanat confié à Silva, Alex préféré à Sakho avant sa blessure) et en n'hésitant pas non plus à prendre ses distances avec le directeur sportif Leonardo pour ne pas lier son sort à celui du Brésilien.

Mais son avenir parisien reste conditionné à deux impératifs: ramener le titre à Paris, 19 ans après le dernier sacre du club, et écarter Valence en 8e de finale de la Ligue des champions, une épreuve érigée en objectif ultime par le Prince héritier du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani.

Mercato d'hiver actif

Après avoir abandonné le titre 2012 à Montpellier malgré la distinction honorifique de champion d'automne, Ancelotti et Leonardo ne survivraient pas à un deuxième échec aux allures d'accident industriel. D'autant que les Qataris, qui rêvent de José Mourinho ou d'Arsène Wenger pour assurer la relève, risquent une nouvelle fois de ne pas être inactifs sur le marché des transferts cet hiver après avoir déjà dépensé près de 150 millions l'été dernier.

L'arrivée du prodige brésilien Lucas Moura est déjà actée. Mais Paris ne va sûrement pas en rester là, plusieurs autres noms ayant été évoqués (Sneijder, De Rossi, Ashley Cole).

Au rayon des départs, la liste pourrait également être assez large (Nene, Lugano, Luyindula, Tiéné, voire Hoarau).

Avec de tels moyens, Ancelotti n'aura pas le droit à l'erreur dans les prochains mois s'il souhaite poursuivre son aventure parisienne.