Le Real Madrid l'a emporté dans la douleur samedi sur le terrain de Valladolid (3-2), grâce notamment à un doublé d'Özil, les Madrilènes revenant ainsi provisoirement à 8 points du FC Barcelone, leader attendu dimanche au Betis Séville, pour la 15e journée du championnat d'Espagne.

SIGNÉ ÖZIL

Alors que le Real Madrid pouvait se dire qu'il avait définitivement perdu la Liga à 20 minutes de la fin de son match à Valladolid, Özil a fait parler toute sa classe, samedi, pour sortir son équipe de cette fâcheuse situation. Son coup franc du gauche, à l'angle droit de la surface de réparation du gardien local Dani Hernandez, relève du coup de génie. Déjà auteur d'un bijou semblable face à Dortmund (2-2 à Bernabeu en C1), l'Allemand commence à se forger une réputation de sauveur dans les rangs merengue.

Auparavant, dans un match que Valladolid avait bien su commencer, se montrant décisif par deux fois sur corner, Özil avait déjà donné un aperçu de sa classe en obtenant l'égalisation à 2-2. Le slalom du meneur de jeu, prenant appui sur un Benzema auteur d'une talonnade, était déjà un modèle du genre.

Sans se montrer catastrophique, le Real a ainsi frisé la correctionnelle samedi. Sa propension à encaisser sur coups de pied arrêtés - deux coups de griffe de l'Angolais Manucho - et sa trop grande irrégularité dans le jeu ont failli lui coûter cher.

Mais les Madrilènes, qui ont senti le vent du boulet, espèrent désormais que le Barça connaisse dimanche une issue moins favorable qu'eux face au Betis, un sérieux outsider (5e).

ROULEAU-COMPRESSEUR

Confronté ces derniers temps à une légère baisse de résultats (défaite contre Getafe 1-0, nul contre Anderlecht 2-2), Malaga a balayé ces contrariétés, samedi à domicile, contre Grenade (4-0). Dans ce derby andalou, les hommes de Pellegrini auront repris leur marche forcée, leur succès sans appel leur redonnant provisoirement une 4e place en Liga qu'ils avaient perdue au bénéfice du Betis.

Alors qu'ils avaient pourtant commencé le match du bon pied, les joueurs de Grenade ont fini par passer sous le rouleau compresseur des Ciel et Blanc.

Joaquin (27), Saviola (33), Camacho (75) et Santa Cruz (86) ont ainsi lourdement puni leurs rivaux.

Mais Malaga, irrésistible ces temps-ci, n'a pas qu'un arsenal offensif:  avec seulement 10 buts encaissés cette saison, les Andalous possèdent aussi la meilleure défense de Liga.

DISCRETS

Osasuna-Valence et Real Sociedad-Getafe avaient beau mettre aux prises, d'un côté, deux équipes au bord de la crise, de l'autre deux équipes en forme: aucune des deux rencontres n'a offert le spectacle attendu.

Dans le premier cas, l'entraîneur Ernesto Valverde a toutefois la satisfaction d'avoir commencé par un succès (1-0) sur le banc de Valence: un but de Soldado après un centre-tir de Piatti (55) a illuminé un match gris dans l'ensemble. Les partenaires de Rami, sous pression après le licenciement de l'Argentin Mauricio Pellegrino, gagnent trois échelons au classement (9e).

La Real Sociedad a elle évité de justesse la défaite à domicile grâce à une égalisation (1-1) sur le fil de Carlos Martinez (90+1) alors que Lafita semblait avoir fait le plus dur pour Getafe (86).