L'AC Milan a confirmé ses progrès en infligeant au leader, la Juventus Turin (1-0), sa deuxième défaite de la saison et a relancé le suspense en championnat d'Italie, dimanche à San Siro pour le choc de la 14e journée.

L'Inter (à Parme) et Naples (à Cagliari) peuvent revenir à 1 et 2 points s'il gagnent lundi.

Le Milan (8e) reste très loin de la Juve, à 14 points, mais cette victoire de prestige est une belle pierre à l'édifice de Massimiliano Allegri, qui s'efforce de reconstruire le jeu «rossonero».

Quatre jours après la qualification pour les 8es de finale de la Ligue des champions à Anderlecht (3-1), ce succès, obtenu sur un penalty de Robinho (31), redonne confiance à tout un club. Le 4-3-3 d'Allegri a fonctionné, à part le choix de Kevin-Prince Boateng avant-centre.

Stephan El Shaarawy a encore été un poison, même s'il n'a cette fois pas marqué, Riccardo Montolivo a été un capitaine - entorse aux principes du Milan qui veulent qu'on attribue le brassard à l'ancienneté - épatant, et Antonio Nocerino a semblé retrouver son agressivité de la saison dernière.

Moteurs enrayés

C'est sur une de ses têtes que Maurizio Isla a touché le ballon de l'avant-bras (ou peut-être du dos) et causé le penalty.

Milan a nettement dominé la première période, avant de se défendre héroïquement en fin de match. Kévin Constant a sauvé un ballon sur la ligne (83) et Marco Amelia, aligné à la place de Cristian Abbiati touché à l'échauffement, a paré un tir de Mirko Vucinic (85).

La Juve n'était pas dans son assiette, loin de sa forme impressionnante de mardi contre Chelsea (3-0), elle n'a pas eu un tir cadré en première période. Ses habituels moteurs étaient un peu enrayés dimanche. Arturo Vidal a raté un nombre inhabituel de choses faciles, et même l'impeccable Gianluigi Buffon a commis une boulette, sans conséquence. Le gardien a failli remettre un ballon directement à El Shaarawy, heureusement pour la Juve Andrea Barzagli est intervenu à temps (49).

L'absence de Giorgio Chiellini, infranchissable depuis quelques semaines, mais touché contre Chelsea, a semblé peser. L'Uruguayen Martin Caceres, aligné à la place de l'international italien, n'a pas dégagé la même sûreté.

Bien plus agressive en seconde période, la Juve n'a pu combler son retard malgré son entrain, à l'image de ce centre en retrait d'Andrea Barzagli, défenseur central (70)! Elle doit se reprendre avant le derby contre le Torino et le match capital à Donetsk en C1.