Du président à l'entraîneur en passant par les joueurs, la réponse a été la même lorsqu'est venu le temps de dresser un premier bilan de la saison de l'Impact. Oui, l'équipe d'expansion a dépassé les attentes du début d'année, mais il reste tout de même cette sensation désagréable d'être passé à un cheveu de quelque chose de plus grand.

«Nous avons atteint notre objectif d'être compétitif dès la première année, mais je ne suis pas satisfait parce que nous ne sommes pas un club de septième place», a immédiatement lancé le président Joey Saputo, en conférence de presse.

Avec 42 points au sein d'une très compétitive Association de l'Est, l'Impact s'est mêlé à la lutte aux séries jusqu'au début du mois de septembre. Une série de six matchs sans la moindre victoire, en fin de calendrier, l'a alors relégué à 11 unités de la dernière place qualificative pour les séries. D'où ce sentiment partagé entre satisfaction générale et déception d'avoir connu un parcours en montagnes russes.

«Le niveau d'effort et d'engagement de tout le monde au sein du club a été très élevé. Nous pouvons en être très fier, mais en fin de compte, c'est le résultat qui prédomine dans ce milieu. Et considérant la façon dont la saison s'est terminée, cela n'a pas été assez bon», a tranché l'entraîneur Jesse Marsch, en insistant aussi sur les nombreux aspects positifs.

L'un d'eux a été la nouvelle envergure du club prise sur le marché des transferts. Les arrivées estivales du joueur désigné Marco Di Vaio et surtout, d'Alessandro Nesta, ont permis à l'Impact de se faire connaître dans le monde entier et d'accumuler les contacts dans le monde du soccer européen.

Impliqué dans le scandale des matchs truqués, en Serie A, avant d'être blanchi, Di Vaio n'a cependant inscrit que cinq buts en 17 rencontres. L'attaquant a lui-même jugé qu'il «pouvait faire mieux» et qu'il «n'était pas content de lui».

«Cela a pu prendre du temps aux autres joueurs pour comprendre ses mouvements et sa façon de se débarrasser des défenseurs, a nuancé le directeur sportif Nick De Santis. Il y a aussi eu une certaine frustration de son côté quand il ne recevait pas le ballon. On va grandir avec cela et, déjà, il y avait une meilleure cohésion lors des 10 derniers matchs.»

L'autre grand transfert de l'été a concerné le poste de gardien de but. Très loin de sa bonne réputation acquise à Los Angeles, Donovan Ricketts n'a jamais été dans le coup cette saison. Du coup, l'acquisition de Troy Perkins, des Timbers de Portland, a été perçue comme un soulagement. «Ricketts a été une grande déception. Dans le sport professionnel, il y a toujours des erreurs et l'important est de les corriger le plus tôt possible. Peut-être avons-nous attendu un peu trop, mais Perkins a apporté une nouvelle confiance et son côté professionnel», a expliqué De Santis.

«Cela aurait été peut-être bénéfique que j'arrive six semaines plus tôt», a confié le gardien américain.

Des changements

Les joueurs n'entrant plus dans les plans de l'Impact seront mis au courant assez vite. Ceux qui ne feront pas le voyage, en Italie, la semaine prochaine, sauront ainsi qu'ils ne porteront plus les couleurs montréalaises. Sans dévoiler la liste complète, Saputo a d'ores et déjà indiqué que Patrice Bernier, Davy Arnaud, Matteo Ferrari, Felipe, Nelson Rivas, Andrew Wenger, Di Vaio, Nesta, et Perkins possèdent un contrat avec le club pour l'an prochain.

Satisfait des fondations de son groupe, De Santis a quelques idées en tête pour renforcer l'équipe.

«Je ne veux pas rentrer dans les détails, mais un autre milieu créatif, qu'il soit en soutien de l'attaquant ou excentré, nous aiderait. Peut-être aussi un milieu central pour appuyer Bernier et Collen Warner même si Calum Mallace a fait du bon travail.»

De son côté, Marsch a ajouté l'importance d'attirer un autre attaquant pour ajouter de la profondeur.

«Le noyau de l'équipe est très bon et, peu importe les changements à venir, nous devons nous assurer de rester intelligents dans notre façon de faire.»

L'objectif est clair pour l'an 2, l'Impact ne veut plus surprendre, mais s'installer dans les cinq premières places.

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