On a parlé en long et en large de la dernière saison - difficile - du Toronto FC, mardi, alors que pas moins de 19 joueurs, l'entraîneur-chef ainsi que le directeur de l'équipe et du personnel des joueurs ont défilé devant les journalistes réunis au complexe d'entraînement de 21 millions $ du club.

Certains de ces participants semblaient vouloir se trouver partout sauf à cet endroit, un voeu qu'ils pourraient bien voir exaucé avant la prochaine campagne. D'ailleurs, le lot de critiques sur la plus récente saison du Toronto FC n'a pas manqué. Avec raison d'ailleurs: les Torontois ont terminé la saison par une séquence de 14 matchs sans victoire et une fiche de 5-21-8, la pire de l'histoire de la concession. En six ans en MLS, Toronto n'a toujours pas participé aux séries.

Malgré tout, l'entraîneur-chef Paul Mariner, même s'il ne s'est pas gêné pour critiquer son club, voit la lumière au bout du tunnel.

«Il fait toujours plus sombre avant l'aube», a rappelé Mariner, qui promet des jours meilleurs pour le Toronto FC, qui a établi des marques d'équipe pour le plus petit nombre de victoires, de points (23) et le total de buts alloués (62).

Earl Cochrane, le directeur de l'équipe et du personnel des joueurs, a quant à lui parlé d'une saison «horriblement décevante à plusieurs niveaux».

Mariner ne perdra pas de temps à tenter de trouver des solutions: il a déjà prévu un séjour de dépistage en Europe afin de trouver le talent nécessaire pour boucher les nombreux trous de sa formation.

«On a identifié depuis un certain temps ce dont nous avons besoin et nous savons où nous allons trouver ces renforts», a déclaré Mariner, qui croit pouvoir mettre en place sa formation pour le début du camp d'entraînement, en janvier.

Le TFC a besoin que ses joueurs désignés et son gardien reviennent de blessures, de l'aide en défense centrale et une transplantation de talent au milieu de terrain.

Mariner a parlé des blessures à des joueurs clés et un manque de joueurs de talent, mais le défenseur Richard Eckersley a cité la mauvaise condition physique des joueurs sous l'ancien régime d'Aron Winter et le manque de confiance pour expliquer la piètre saison.

«Personnellement, je ne crois pas pas que notre calendrier préparatoire (de cinq rencontres) ait été suffisant pour nous remettre en forme, a dit Eckersley, tout en soulignant que certains de ses coéquipiers devraient agir davantage en professionnels en ce qui a trait à leur condition physique.

Mariner n'a pas voulu aborder ce sujet, bien qu'il ait admis que certains des joueurs à sa disposition n'avaient pas la forme nécessaire quand on a fait appel à leurs services et que cela a été directement responsable d'erreurs qui ont souvent coulé l'équipe.

«Ce n'est pas à moi de juger du calendrier préparatoire de l'ancien régime, mais ce sera différent la saison prochaine, je vous le garantis.»

Quand on a demandé à Mariner combien de joueurs de taille à être partants dans la MLS il comptait dans sa formation, il a longuement réfléchi avant de répondre: «sept».

Ce qui veut dire que l'équipe a besoin de quatre ou cinq nouveaux partants et d'autant de joueurs de soutien.

Cochrane est catégorique: l'équipe dispose des fonds nécessaires pour ajouter tout ce personnel, en plus d'avoir l'option de ramener plusieurs des joueurs actuels. Et grâce à son horrible fiche, elle disposera du tout premier choix du prochain SuperDraft en plus d'avoir le premier choix des joueurs désirant revenir en MLS.

De son côté, Mariner croit être de retour à la tête de l'équipe l'an prochain, «parce que je suis très bon dans ce que je fais».

Quand un journaliste lui a rappelé sa fiche, Mariner a rapidement ajouté qu'il «est difficile de gagner en MLS quand vous avez votre équipe de réserve sur le terrain à chaque semaine».