Une brillante Italie a battu le Danemark (3-1) en jouant une mi-temps à dix contre onze et s'est envolée en tête du groupe B de qualifications pour le Mondial-2014, mardi à Milan.

La «Nazionale» prend 5 et 4 points d'avance sur la République tchèque et la Bulgarie, qui se sont neutralisées (0-0), et a surtout retrouvé toute sa splendeur.

L'Italie était trop forte. Malgré deux tuiles coup sur coup, la réduction du score à 2-1 à une seconde de la mi-temps (45+1) par William Kvist, et l'exclusion de Pablo Osvaldo dès la reprise (46) pour une main au visage de Nicolai Stokholm, la «Nazionale» a repris ses aises grâce à un but de Mario Balotelli (54).

Pour réussir ce coup, elle dispose de joueurs de classe internationale que n'a pas le Danemark. Avant son premier but «azzurro» marqué hors du territoire polonais (trois à l'Euro, un en amical à Wroclaw), «Super Mario» avait joué les passeurs, une fois n'est pas coutume, effleurant le ballon pour décaler Riccardo Montolivo qui marquait d'une frappe puissante (33).

Puis Daniele De Rossi de la tête doublait la mise (37). Le Romain, contesté par son entraîneur, Zdenek Zeman, en club, a signé son deuxième but international en quatre jours. Une réponse de champion.

Délicieux Pirlo

Balotelli, Montolivo, De Rossi, la quatrième étoile de ce match fut l'inévitable «architecte» Pirlo, auteur de deux passes décisives, la première pour De Rossi, après un crochet qui a désarçonné Simon Poulsen, la seconde portant sa griffe: un délicieux lancement en profondeur pour «Balo».

La volée de Kvist pour le 2-1 n'a pas déparé, ni les entrechats de Christian Eriksen, le meneur de l'Ajax Amsterdam, dont Morgan De Sanctis a dû enlever une frappe de sa lucarne (12), mais les Danois ont plié devant plus forts.

Le sélectionneur Cesare Prandelli a retrouvé le jeu fluide de son équipe, finaliste de l'Euro-2012 (battue 4-0 par l'Espagne). Il a en outre la satisfaction d'avoir vu sa défense, changée à 80% par rapport au match contre l'Arménie (3-1), avec le forfait de Gianluigi Buffon, tenir parfaitement la route.

Finalement la seule mauvaise nouvelle est l'exclusion d'Osvaldo, qui pourrait lui coûter cher, le «code éthique» du sélectionneur ne tolère pas ces gestes qui laissent l'équipe à dix. Balotelli en revanche s'est sans doute définitivement installé, car il a aussi défendu et occupé seul le front avec discipline en seconde période.

Dans la maigre chambrée (37 000 spectateurs) du stade San Siro, gonflée par les 5.000 écoliers invités, les enfants ont chanté: «Mario! Mario!». La nouvelle Italie, c'est lui.