L'Impact a les yeux rivés vers un unique objectif, samedi à Houston. Seule une victoire lui permettrait de rester mathématiquement dans la course aux séries avec, par la suite, deux matchs plus faciles au calendrier. Pour maximiser ses chances de réussite, le club s'est déjà mis dans les conditions du Texas.

La première mesure a été de repousser l'entraînement d'hier à 16hau lieu de l'habituelle case matinale. La séance de 90 minutes s'est ensuite conclue par un match simulé sur la pelouse d'un stade Saputo adaptée aux dimensions de l'enceinte du Dynamo. Le BBVA Compass Stadium est, par exemple, le terrain le plus étroit de la MLS (64 mètres).

Le second changement a été de devancer à aujourd'hui le départ en avion vers Houston. Les joueurs montréalais n'ont pas oublié les sept heures de retard à Dorval, à la veille d'un rendez-vous dans la ville de Brian Ching, en juillet. L'Impact s'était incliné 3 à 0 sous une chaleur intense...

«Nous avions été malchanceux lors de ce déplacement-là avec un important retard, a déploré Jesse Marsch. Espérons que, cette fois, cela nous permettra une meilleure acclimatation et une préparation adéquate.»

«S'ils sont nerveux»

Ce serait en effet préférable puisqu'il est impossible de trouver, dans la MLS, un endroit plus inhospitalier que Houston ces derniers mois. Les joueurs au maillot orange sont les seuls de la ligue à ne pas s'être inclinés à domicile, en 2012. Si l'on remonte la dernière saison, cela fait maintenant 22 matchs que le Dynamo n'a plus chuté devant ses partisans. La tâche de l'Impact est colossale, surtout que Houston est menacé par Columbus pour la dernière qualificative pour les séries. Mais l'Impact va jouer son va-tout et promet de profiter de la moindre once de nervosité de son adversaire.

«Ils ont besoin de points aussi et c'est pour cela que je pense qu'ils joueront un peu plus resserrés, a prédit Marsch. Nous sommes dans une position où nous n'avons rien à perdre alors qu'ils doivent obtenir différents résultats. Nous pourrons peut-être dicter le ton du match et prendre avantage de la situation s'ils sont nerveux.»

Les deux matchs entre les deux équipes, plus tôt cette saison, ont donné droit à du jeu physique avec plusieurs tacles dangereux. Celui d'Adam Moffat sur Felipe, le 23 juin, avait été la source d'une franche discussion entre les deux camps, dans les couloirs du stade Saputo. Rien n'indique que la désormais rivalité entre les deux équipes ne s'estompera ce week-end.

«Nous allons là-bas en sachant que nous devons gagner et en espérant casser leur séquence victorieuse à domicile. Avant tout, il faudra les égaler au niveau de l'énergie et de la présence physique, a expliqué Patrice Bernier. Comme Kansas City, c'est une équipe qui va te mettre beaucoup de pression.»

Wenger avec Di Vaio

La piste du 4-4-2 aperçue lors des derniers entraînements s'est définitivement confirmée, hier, avec une association Andrew Wenger-Marco Di Vaio en attaque. En début de saison, ce schéma avait donné des résultats mitigés avec une animation offensive prévisible et un abus de longs ballons. Mais les hommes et les réflexes ont bien changé depuis.

«Chaque fois qu'Andrew est entré en jeu, il apporté quelque chose. Il pourrait permettre à Marco d'exprimer sa créativité au lieu d'être toujours le seul à faire des appels dans la profondeur, a espéré Bernier. Puis, les automatismes sont là par rapport au début d'année. Nous nous connaissons mieux offensivement et un changement de système ne devrait pas trop nous affecter.»

En plus de la suspension de Collen Warner, l'Impact n'a pu compter sur les services de Felipe, hier, à l'entraînement. Affaibli par un virus, le Brésilien a cédé sa place à Calum Mallace pour l'occasion. Peu importe le casting, Marsch n'a aucun doute sur la qualité de ses hommes pour ce match décisif.

«Toute l'année, nous avons dû jouer en l'absence de plusieurs gars importants. Les joueurs qui ont pris le relais sur le terrain ont fait du bon travail et nous avons confiance que ce soit encore le cas, samedi», a conclu l'entraîneur.

> Réagissez sur le blogue de Pascal Milano