Voilà maintenant trois semaines que l'Académie de l'Impact a fait ses débuts dans la US Soccer Development Academy. Jusqu'au mois de mai, les équipes des moins de 18 et de 16 ans se mesureront aux plus beaux espoirs nord-américains, dont ceux appartenant à 16 autres Académies de la MLS.

Les Montréalais se frottaient, pour la première fois, à la relève des Red Bulls de New York, hier, au Complexe Claude-Robillard. Sous une pluie glaciale, les moins de 16 ans ont chuté 4-0, quelques heures après un autre revers - 4-1 cette fois - des moins de 18 ans. La défaite est sévère, mais elle sert de baromètre lors de cette deuxième année de l'Académie. Un baromètre dont le résultat est loin de décourager l'entraîneur des moins de 18 ans, Wilfried Nancy.

«Je ne pense pas qu'il y ait un si grand écart, a-t-il jugé. Cela fait plusieurs années que New York évolue dans ce championnat, alors que c'est tout nouveau pour nous qui étions dans la Ligue élite. Je ne veux pas dénigrer la Ligue élite, mais le niveau est totalement différent.

«Nos joueurs ont connu ce calibre-là avec l'équipe du Québec lors du Championnat canadien. Là, ils vont avoir des matchs de ce type tous les week-ends.

Plus que les résultats immédiats, l'objectif est donc de bien former les joueurs qui passeront ensuite chez les moins de 21 ans avant d'enfiler, peut-être, le chandail de l'équipe première ou de poursuivre dans le monde du soccer.

«Le résultat est secondaire dans le sens que si nous respectons nos principes de jeu et notre identité, ils vont venir. Aujourd'hui [hier], cela n'a pas été le cas. Mais avant tout, il faut que les joueurs se développent pour passer avec les moins de 21 ans, a-t-il insisté. New York était plus fort que nous, mais sur le long terme, nous avons à y gagner.»

Lors de cette première défaite de la saison, les moins de 18 ans ont frappé deux fois sur le poteau adverse et pêché lors des phases de transition, selon Nancy. L'expérience acquise dans ce championnat, inauguré en 2009 et composé de 78 équipes, est néanmoins inestimable. Face aux Red Bulls, l'Impact a notamment affronté une équipe physique et au pressing très agressif.

«Les équipes américaines choisissent des joueurs plus grands, plus gros et plus rapides. Physiquement, c'était un peu différent sur le terrain, mais nous aurions pu rivaliser mieux que ça, a admis l'attaquant Charles Joly en ajoutant qu'il n'avait jamais évolué à un tel calibre.

«Ce sont tous des joueurs qui ont des ambitions de percer dans le soccer. Le jeu est plus rapide et cela nous prépare bien à monter d'un niveau.»

Une saison de 10 mois

Composé de 22 matchs, le calendrier régulier s'étend jusqu'au mois de mai avec une longue pause entre novembre et mars. Les deux Académies les mieux classées dans chacune des 10 divisions, ainsi que les 12 équipes avec le meilleur ratio de points par match, sont ensuite placées dans huit groupes distincts. Les huit vainqueurs disputent finalement les grandes finales à la mi-juillet. Malgré tous les déplacements, Joly a assuré que cela ne va pas nuire à son parcours académique.

«Nous revenons un peu plus fatigués, surtout quand il y a des matchs le dimanche soir. Mais, cela ne change rien. Nous sommes capables de bien faire à l'école, aussi.»

Photo: Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

L'entraîneur de l'équipe des moins de 18 ans de l'Impact, Wilfried Nancy.