Il fallait être volontaire pour suivre la victoire de 2 à 0 de la sélection canadienne contre Trinidad-et-Tobago, mercredi soir, en Floride. Seules des mises à jour sur le compte Twitter de l'Association canadienne et un résumé vidéo de 105 secondes ont permis de jauger la performance des coéquipiers de Patrice Bernier.

Le Montréalais a joué pendant 62 minutes dans une position différente de celle qu'il occupe avec l'Impact. Il a occupé le côté droit, puis le côté gauche du milieu de terrain dans le 4-3-3 de Stephen Hart. «J'étais comme un milieu offensif qui bloque le couloir en phase défensive mais, avec le ballon, j'avais la liberté de me promener et jouer dans l'axe», explique-t-il au bout du fil.

Pour ce match amical, la sélection canadienne était composée de jeunes joueurs et d'éléments évoluant dans la MLS. Il lui a fallu 58 minutes pour prendre à revers son adversaire caribéen grâce à Tosaint Ricketts.

«En première mi-temps, nous avions la possession, mais comme nous étions tous des milieux de terrain, nous revenions chercher le ballon. Un peu comme avec l'Impact lors du passage à cinq milieux, nous ne savions pas trouver la profondeur et les mettre en danger, illustre Bernier. Ensuite, nous avons trouvé un bon positionnement et nous aurions même pu gagner 3, 4, voire 5 à 0.»

En plus de quelques enseignements à tirer, ce match a surtout a permis de réunir les joueurs canadiens. Car dans trois semaines à peine, ils redémarreront les qualifications pour la Coupe du monde 2014 en affrontant le Panama. Des qualifications qui sont synonymes de dernière chance pour la génération des Bernier et Dwayne De Rosario. Mais ils abordent cette quête avec une bonne confiance.

«L'équipe est plus réaliste. Nous n'avons peut-être pas une attaque aussi performante qu'avant, mais défensivement, nous semblons être plus structurés en ne concédant plus autant d'occasions», estime Bernier. Du même souffle, il ajoute qu'il sera prêt physiquement pour le rendez-vous de demain contre San Jose.