L'Impact a fait preuve d'une belle force de caractère, dimanche soir, en inscrivant deux buts dans le dernier quart d'heure pour ainsi arracher une victoire de 2 à 1 aux dépens du Crew de Columbus devant 15 118 spectateurs.

Le premier but en carrière de Zarek Valentin, à la 77e minute, puis un penalty de Patrice Bernier, à la 88e, ont permis à l'Impact de remporter sa première victoire en quatre rencontres.

Le scénario inverse avait plutôt tendance à se produire depuis le début de l'année. Alors que l'Impact a souvent flanché dans le dernier quart d'heure, il a su cette fois garder son calme et renverser une situation assez compliquée. «Cela pourrait être un point tournant, une date clé dans la saison où nous étions dos au mur et nous avons parfaitement répondu. L'important est maintenant de continuer, c'est tout», a indiqué Jesse Marsch.

«Depuis le début de l'année, c'est le scénario opposé qui s'est produit dans de nombreux matchs. Nous étions en avance pour ensuite céder en fin de match, a aussi rappelé Lamar Neagle. Nous avons montré beaucoup de caractère pour marquer deux buts, c'était une bonne victoire.»

L'Impact a donc évité le pire face à un adversaire qui ne développe pas vraiment le soccer le plus pétillant de la MLS. Car la troupe de Marsch a, auparavant, cédé sur une situation de coups de pied arrêtés. Encore... Le Crew a ainsi ouvert le score dès sa première tentative cadrée sur un corner. À la 65e minute, Milovan Mirosevic, sans surveillance, a jailli au premier poteau pour expédier une tête que Donovan Ricketts n'a pu qu'effleurer.

«Il faut que l'on travaille là-dessus parce que cela ne peut plus arriver, a pesté Patrice Bernier qui a ensuite pris Andy Gruenebaum à contre pied sur son penalty. À la fin, les équipes remarquent que cette phase de jeu peut leur donner un avantage sur nous.»

Puisque le sport et le soccer ne sont pas des modèles de justice, ce but est intervenu au coeur d'un excellent passage montréalais. Marco Di Vaio n'est pas encore obsédé, mais il a une envie folle d'inscrire son premier but en sol nord-américain. S'il n'y est pas parvenu, il a tout de même montré qu'il pouvait illuminer un match en un instant. Sa meilleure occasion? Un tir raté et trop croisé vers l'heure de jeu. Il a également distillé d'excellents ballons gâchés par la maladresse de Lamar Neagle ou la gourmandise de Sanna Nyassi en situation de hors-jeu.

«En première mi-temps, nous précipitions un peu le dernier jeu et j'ai demandé à Marco d'être plus patient dans ses courses. Il s'est bien ajusté par la suite et l'équipe a également montré un peu plus de patience», a révélé Marsch qui avait aussi exigé un peu plus d'étincelles offensives de la part de ses arrières latéraux.

Message compris par Valentin qui, après un bon décalage de Nyassi, a marqué d'une belle frappe croisée. «Nous avions vraiment besoin de cette victoire après une série de matchs difficiles. Nous nous sommes vraiment démenés pour l'obtenir», a souligné le jeune défenseur.

Avec une fin de match forte en rebondissements et une deuxième période animée, la première mi-temps, qui n'a accouché d'aucun tir cadré, tombera vite dans l'oubli.

L'Impact s'est davantage approché du but adverse que Columbus sans toutefois parvenir à réaliser le plus important. Aligné sur le côté droit, Nyassi a d'abord dévissé son tir sur un centre de Justin Mapp. Seul face au gardien Gruenebaum, il n'est ensuite pas parvenu à frapper en raison d'un bon tacle glissé de Nemanja Vukovic.

Ces demi-occasions sont toutefois loin d'être l'histoire des 45 premières périodes. Contrairement au match face à Kansas City, les milieux n'ont pas lancé Di Vaio dans de bonnes conditions. Le joueur désigné a hérité de ballons trop longs ou trop tardifs qui l'ont alors placé en situation de hors-jeu. Heureusement pour l'Impact, les choses peuvent rapidement tourner en soccer...

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