Marco Di Vaio a multiplié les tentatives lors de la défaite de 3 à 1 face au Sporting Kansas City, mais l'un de ses compatriotes lui a officiellement volé la vedette. Après des jours de spéculation, Nick De Santis a confirmé qu'Alessandro Nesta avait signé une entente avec l'Impact.

Même si la dernière étape consiste en l'approbation du contrat par la MLS, le grand défenseur central a déjà été au centre de l'attention populaire, hier soir au stade Saputo.

À la 24e minute du match, Nesta est apparu au grand écran, confortablement assis en compagnie du directeur sportif de l'Impact. À la mi-temps, les spectateurs se sont même rués devant leur loge afin de prendre une photo du joueur italien.

Déjà spectateur contre Toronto la semaine dernière, Nesta a vu 60 bonnes minutes montréalaises gâchées par des décisions arbitrales jugées impopulaires par les 12 085 spectateurs. Car après 45 minutes, rien ne présageait un score final de 3 à 1 en faveur de Kansas City.

Notamment parce que la première mi-temps du match a été à sens unique avec six énormes occasions pour l'Impact. À lui seul, Di Vaio a tenté tous les gestes possibles et imaginables: des tirs croisés, une frappe lointaine et même, malgré son petit gabarit, une tête dans la lucarne. À chaque fois cependant, la porte de l'espoir s'est refermée sur lui en raison de sa maladresse, des arrêts de Jimmy Nielsen et même d'un coup de sifflet pour un hors-jeu très serré.

Di Vaio et Felipe se sont aussi échangés de bons ballons durant toute cette période, signe d'un début de complicité entre les deux hommes. L'Italien et le Brésilien mais aussi Justin Mapp, ont fait très mal à la défense du Sporting lors de chaque appel dans la profondeur.

«Marco a été dangereux et a connu une très bonne première mi-temps. Nous l'avons bien trouvé, notamment lors des phases de transition. C'est un signe positif», a assuré Jesse March.

«J'aurais pu marquer un but et Marco aurait aussi pu en inscrire deux, a ajouté Mapp. Nous avons eu d'excellentes occasions en première mi-temps.»

Si Di Vaio et Felipe ont cristallisé l'attention, c'est plutôt Patrice Bernier qui a trompé Nielsen d'un puissant tir décoché de l'entrée de la surface de réparation. Son quatrième but de la saison, marqué à la 59e minute, a toutefois été la dernière réjouissance montréalaise.

À peine cinq minutes après l'ouverture du score, l'arbitre Sorin Stoica a sifflé, à retardement, un premier penalty pour une main de Patrice Bernier. Transformée par Kei Kamara, la tentative a ensuite été suivie d'une multitude de décisions, dont un second penalty sévère, qui ont soulevé l'ire de la foule et de Marsch. L'entraîneur montréalais a même jeté sa chaise et son veston dans l'abri avant d'applaudir l'arbitre par dérision.

«Je pense qu'il est facile de comprendre pourquoi j'ai agi de la sorte. J'ai déjà été mis à l'amende la semaine dernière pour avoir dit que l'arbitrage était à sens unique. Je ne commenterai pas cette fois, mais ce qui s'est passé sur le terrain est évident pour tout le monde.» 

Sur le terrain, Davy Arnaud a été l'un des plus virulents critiques de l'arbitrage. Si son ton était plus posé dans le vestiaire, il s'est permis de lancer quelques flèches. «Nous sommes extrêmement frustrés car nous avons tout donné dans cematch face à l'une des meilleures équipes de la ligue. Nous méritions bien plus, mais il est décevant de voir que les joueurs ne sont pas autorisés à décider du sort du match.»

L'Impact affrontera le Crew de Columbus, dimanche, au stade Saputo. D'ici là, Marsch devra remotiver ses hommes. «Dans le vestiaire, il y avait des joueurs extrêmement déçus parce qu'ils ont fait tous les efforts pour prendre l'avance et ont poussé. Si on joue de cette façon tous les soirs, nous allons gagner beaucoup de matchs», a conclu l'entraîneur de l'Impact.

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Photo: Edouard Plante-Fréchette, La Presse

Le capitaine de l'Impact Davy Arnaud a été l'un des plus virulents critiques de l'arbitrage.