L'Espagne s'est rassurée sur la fraîcheur de ses troupes, après un stage de dix jours et deux victoires sur la Serbie (2-0) et la Corée du Sud (4-1) et avant un dernier match dimanche contre la Chine, elle ne semble hésiter que sur son avant-centre en prévision de la défense de son titre à l'Euro-2012 en Ukraine-Pologne.

De fait, les deux objectifs que s'était fixés la Roja dans cette campagne de matches amicaux ont été atteints.

Le premier consistait à ne pas augmenter la liste des blessés dans une sélection qui doit déjà composer avec l'absence de son meilleur buteur David Villa et de son défenseur central Carles Puyol, touché au genou droit.

Mission accomplie de ce côté pour les champions du monde et d'Europe en titre: en dehors d'un Sergio Ramos qui s'est plaint de douleurs lombaires à l'issue d'un entraînement, avant de tenir finalement sa place en match amical, il n'y a pas eu de blessés supplémentaires à déplorer.

Seul le milieu de terrain du FC Barcelone Cesc Fabregas, retenu par Del Bosque dans la liste des 23 mais victime d'une élongation à la cuisse droite lors de la finale de la Coupe du Roi, ne devrait pas être opérationnel pour le premier match, contre l'Italie, le 10 juin.

Pour le reste, la Roja aura aussi rassuré sur son état de fraîcheur lors de ses deux prestations contre la Serbie (2-0) et la Corée du Sud (4-1).

Si ces deux sélections ne sont pas des adversaires de gros calibre, l'Espagne aura en tout cas prouvé une chose: elle n'a pas perdu son goût pour le jeu et pour les combinaisons qui lui avaient valu la victoire à l'Euro-2008 et au Mondial-2010.

Avantage Torres en attaque

Les protégés de Del Bosque rentrent de leur stage en Autriche avec deux grosses satisfactions: la grande forme affichée par le milieu offensif David Silva, aussi actif avec l'Espagne qu'avec Manchester City, et le retour en forme de Fernando Torres, buteur contre la Corée du Sud.

La bonne prestation d'el Nino, tout heureux de retrouver le chemin des filets en sélection quand il n'était pas sûr d'être pris dans la liste des 23, ne suffit toutefois pas à lever l'inconnue qui pèse sur l'avant-centre qui débutera l'Euro contre l'Italie.

Car Alvaro Negredo, qui a aussi fait mouche contre la Corée du Sud, et Fernando Llorente, que l'on devait voir à l'oeuvre contre la Chine de José Antonio Camacho, postulent eux aussi légitimement au poste.

L'enthousiasme montré par Torres lors du stage de la Roja en Autriche et le fait que Llorente arrive moins en jambes, en raison d'une coupure salvatrice après sa saison avec l'Athletic Bilbao, font légèrement pencher la balance du côté de l'attaquant de Chelsea.

«Fernando (Torres) est actuellement euphorique et cela, nous devons nous en servir» a ainsi déclaré Del Bosque, laissant là un petit indice sur son choix.

Enfin, après l'arrivée vendredi des joueurs du Barça dans le groupe, le reste de l'équipe apparaît clair: la charnière centrale sera formée par Piqué et Ramos, l'entrejeu animé par le trio Xavi-Busquets-Xabi Alonso et les ailes  par Silva et Iniesta.