Il est parfois difficile d'imaginer que Felipe n'a que 22 ans. Découvert par Jesse Marsch l'hiver dernier, le jeune Brésilien a quitté Rio de Janeiro en 2008 pour tenter sa chance en Europe. S'en sont suivi des expériences en Italie, en Suisse et maintenant en MLS.

«Il joue comme quelqu'un de 30 ans», lance Marsch, vantant du même souffle son sens tactique et sa vision du jeu. «Pour un joueur qui a évolué dans plusieurs championnats, il s'est rapidement adapté au style physique de la MLS. Il est même parfois l'initiateur de ce combat physique.»

Même si son début de saison a été marqué par des performances en dents de scie, le numéro 7 garde donc l'entière confiance de son entraîneur. Dans la MLS, il est d'ailleurs l'un des trois seuls joueurs montréalais à avoir disputé les 810 minutes de jeu en compagnie de Donovan Ricketts et de Matteo Ferrari.

«Quand tu as la confiance de ton entraîneur, tu peux jouer avec davantage de facilité, explique le natif d'Engenheiro Beltra, une ville de 15 000 habitants proche de la frontière paraguayenne. Mais Jesse accorde le même niveau de confiance à tous ses joueurs et fait en sorte que tout le monde se sente le bienvenu.»

Dans le 4-4-2 montréalais, Felipe a commencé son aventure MLS avec Patrice Bernier à ses côtés avant d'être associé à Collen Warner au sein de l'entrejeu. Inutile de lui demander lequel des deux est le meilleur complément; il n'a que des bons mots pour ses deux coéquipiers.

«Bernier est peut-être un peu plus technique et garde davantage le contrôle du ballon. Warner peut également faire le travail. Il y a des petites différences entre les deux, mais tous les deux s'intègrent parfaitement dans le système.»

La vie à Montréal

Tenace sur un terrain, Felipe est un peu plus discret dès que le coup final retentit. S'il peut s'entretenir sans problème en italien et en espagnol, en plus du portugais, il tente encore d'apprivoiser la langue parlée par la majorité de ses coéquipiers.

«Je comprends parfaitement l'anglais, mais c'est encore un peu difficile pour moi de le parler. Mais pour l'instant, je n'ai pas eu beaucoup de problèmes sur le terrain.»

Quant à son adaptation à la vie montréalaise, il jure aussi que tout s'est passé sans anicroche. On comprend que le climat est bien différent de celui de l'État brésilien du Panara, mais il a été séduit par l'ambiance dans la métropole.

«Montréal possède un petit côté européen, même si cela reste toutefois différent. Les gens sont très gentils ici, je me plais vraiment.»