En quelques heures, dimanche, l'Impact a troqué la pollution du New Jersey pour l'air pur des montagnes Rocheuses. Ce changement de cadre n'a certes pas effacé la déception née après la défaite contre les Red Bulls, mais il a immédiatement permis aux joueurs de se concentrer sur leur prochaine mission. Sauf que, dans leur quête de rédemption, ils vont devoir se frotter au Real Salt Lake (21h), l'une des meilleures formations de la MLS.

Entre ces deux rendez-vous, l'Impact n'a eu que deux séances d'entraînement pour revoir les principes qui ont tant fait défaut face à Thierry Henry, samedi. Près de quatre heures au total pour repartir sur de bonnes bases, surtout au niveau du moral. Mais à en croire Jesse Marsch, ses hommes sont déjà passés à autre chose.

«Nous sommes déçus parce que nous pensons que nous avons échappé un match à notre portée, mais l'équipe s'est rechargée mentalement et elle prête à offrir une bonne performance, mercredi [ce soir].»

Un élément positif

Toujours sans victoire en 2012, l'Impact a surtout aligné deux mi-temps aux antipodes. Si les 45 premières minutes, contre les Red Bulls, ont été les plus abouties de l'année - pré-saison incluse -, la suite a montré une équipe dépassée tactiquement, physiquement et moralement. Au moins, Marsch espère se servir de cet épisode comme un élément positif à moyen terme. Après tout, l'histoire a montré que chaque équipe d'expansion passe par ce type d'initiation.

«Ce sont des leçons plutôt pénibles, mais elles sont importantes dans l'optique de devenir une vraie équipe, a concédé Marsch. Le plus intéressant de ce groupe est que, malgré les moments difficiles que nous traversons, il est toujours uni et dévoué comme jamais.»

Des changements

Ce groupe subira néanmoins quelques changements contre le Real Salt Lake. Avec le calendrier chargé, et le match de samedi contre Toronto déjà en tête, l'entraîneur montréalais avait déjà indiqué qu'il s'attendait à faire tourner son effectif cette semaine. Son choix a sans doute été renforcé par les performances individuelles de certains joueurs.

Puisque l'arrière droit Zarek Valentin est rentré à Montréal, dimanche, il est d'ores et déjà assuré que le quatuor défensif sera différent de celui aligné à New York.

Marsch pourrait également revoir sa copie en milieu de terrain et dans le secteur offensif. Même si Bernardo Corradi a offert une bonne première prestation pour sa première titularisation («Il a montré tout ce à quoi nous nous attendions de lui»), il semble un peu juste pour enchaîner trois matchs en une semaine.

La question ne se pose par contre pas pour Donovan Ricketts. S'il a fait partie du lot des naufragés à New York, le gardien de l'année en 2010 conserve l'entière confiance de Marsch.

«Il a connu un excellent match à Columbus, a rappelé Marsch. Nous ne jugeons pas sur un jour ou sur une semaine. Nous sommes avec lui à 100% et nous savons que nous pouvons compter sur lui.»

«Un défi pour aller de l'avant»

Un récent sondage réalisé auprès de 14 entraîneurs a couronné le Real Salt Lake comme l'équipe qui développe le jeu le plus léché de la MLS. S'il n'a pas voté pour la formation de l'Utah, Marsch reconnaît la qualité de ce groupe qui offre un mélange de joueurs sud-américains - Javier Morales, Alvaro Saborio - et d'internationaux américains tel Kyle Beckerman.

Finaliste de la Ligue des champions en 2011 et habitué des séries depuis quatre saisons, le Real Salt Lake affiche également un excellent bilan dans son domicile du Rio Tinto Stadium. Chivas USA a cependant montré la voie à l'Impact en l'emportant 1-0, le 24 mars dernier.

«C'est un très bon test pour nous, mais en tant qu'équipe, nous avons besoin de défis pour aller de l'avant, a résumé Marsch. Ce ne sera décidément pas un autre match facile, mais cela va nous rendre plus forts.»