Deuxième de son groupe devant les États-Unis, la sélection canadienne des moins de 23 ans n'est maintenant qu'à une seule marche d'une qualification pour les Jeux olympiques de Londres. Cette marche est cependant assez haute puisque le Canada devra se frotter au Mexique en demi-finale de ce tournoi qualificatif, demain à Kansas City (21 h).

Les Canadiens avaient pourtant la route toute tracée pour éviter les Mexicains, ultrafavoris de la compétition. Mais une égalisation cubaine dans les arrêts de jeu, lors du dernier match du groupe, a fait glisser les coéquipiers de Philippe Davies du premier au deuxième rang. Profitant de l'aubaine, le Salvador affrontera le Honduras dans l'autre demi-finale.

«Nous étions tous tristes, car ce n'est pas quelque chose que nous envisagions, a indiqué Davies à La Presse. Mais c'est arrivé, il faut maintenant tourner la page et se concentrer pour la suite du tournoi.»

Jusqu'ici, la sélection canadienne a alterné le bon et le moins bon avec de ternes matchs nuls contre le Salvador et Cuba, mais aussi une belle victoire de 2-0 contre les Américains. Ce résultat, qui a fait grand bruit au pays de Freddy Adu, a eu un double effet bénéfique. En plus des trois précieux points, il a permis de rehausser le moral des troupes.

«Cela nous a donné confiance en nous après un début très timide contre le Salvador. Nous nous sentions très forts en deuxième mi-temps contre les États-Unis», a expliqué le milieu de terrain québécois qui a disputé l'intégralité de cette rencontre.

Absent du dernier tournoi olympique, le Mexique constitue la meilleure équipe de la phase de groupe. Invaincus en trois rencontres, les Mexicains ont à la fois la meilleure attaque et la meilleure défense avec un différentiel de buts de +10. Ils comptent également dans leurs rangs le meilleur buteur du tournoi, Alan Pulido, qui a fait trembler les filets à quatre reprises. Quelle sera la clé de cette demi-finale, selon Davies?

«Cela sera un peu le même match que contre les États-Unis, sauf que les Mexicains sont un peu plus techniques. Il va falloir beaucoup travailler et être forts dans les duels pour exploiter leur faiblesse»

Une belle vitrine

L'ancien membre des Whitecaps de Vancouver est l'un des deux joueurs canadiens à ne pas être affilié à un club. Dans ces conditions, le tournoi s'avère une belle vitrine pour le Longueillois qui avait déjà reçu quelques appels dans les derniers mois.

«J'ai reçu quelques propositions pour jouer dans la NASL, mais j'ai dit à mon agent que je ne voulais pas poursuivre cette avenue. Je voulais faire les qualifications avec le Canada pour ensuite partir jouer en Europe.»