L'Impact a commencé son aventure dans la MLS du mauvais pied en concédant un revers de 2 à 0, samedi soir, sur la pelouse des Whitecaps de Vancouver. Même dans ses prévisions les plus pessimistes, le onze montréalais n'avait pas imaginé encaisser un but aussi rapidement.

Sans complexe lors des premières secondes, l'Impact a flanché sur le premier ballon lancé en profondeur par les hôtes. «C'est difficile de jouer un match sur la route et de commettre une faute qui mène à un but dès la troisième minute, a expliqué l'entraîneur Jesse Marsch. Si on fait une erreur dans cette ligue, on va le payer cher. C'est une bonne leçon pour les joueurs.»

Sans être déclassé par les Whitecaps, l'Impact a en effet commis deux erreurs individuelles sur les deux buts. Dans le premier cas, Tyson Wahl s'est fait devancer par Le Toux, qui a alors ensuite trompé un Donovan Ricketts hésitant dans sa sortie. «Je n'aurais peut-être pas dû m'avancer et être plus prudent», a tout simplement admis Wahl.

À la 54e minute, c'est son associé en défense centrale, Matteo Ferrari, qui a été déstabilisé par le crochet de Camilo. Excluant cette séquence, l'Italien a toutefois offert une bonne performance, notamment dans son duel contre Éric Hassli. Rappelons que Ferrari n'a plus joué de match officiel depuis le mois d'avril 2011 et n'est, selon Marsch, qu'à «70-80% de ses capacités».

Tous les joueurs de l'Impact ont reconnu qu'une ouverture du score si rapide avait quelque peu changé le plan de match. A suivi une parenthèse plus délicate d'un quart d'heure pendant laquelle les Montréalais ont abusé des longs ballons.

«Nous nous sommes écartés de notre façon de jouer par rapport à nos autres matchs, alors que nous construisions du milieu vers l'attaque avec des combinaisons, a analysé Patrice Bernier. Quand nous l'avons fait, nous avons pu nous approcher facilement du but. Nous avons peut-être paniqué en jouant plus direct et en leur redonnant le ballon.»

Problèmes de finition

Au fil des minutes, l'Impact est parvenu à mettre davantage le pied sur le ballon et à s'approcher du but de Joe Cannon. En matière d'occasions obtenues, les Montréalais ont d'ailleurs fait plus que jeu égal. Mais comme lors des matchs préparatoires, le souci est encore et toujours au chapitre de la finition. Pendant que les Whitecaps ont trompé Ricketts à deux reprises sur cinq tirs cadrés - un seul en première mi-temps -, l'Impact a péché dans ce secteur.

Des frappes sans grande puissance, imprécises et lointaines ont essentiellement fait partie du menu des Montréalais en première période. Très remuant, Sanna Nyassi - auteur par ailleurs du premier tir cadré du match - a également vendangé une occasion en or alors qu'il était seul au point de penalty. Davy Arnaud a pris le relais avec une tentative sauvée sur la ligne par Lee Young-Pyo, puis une énorme volée déviée en corner par Cannon.

«Nous avons créé notre part d'occasions pour un match joué à l'étranger, a indiqué Marsch. Notre habileté à transformer ces demi-occasions en occasions franches puis en buts doit être meilleure. Mais nous avons connu de bons moments en trouvant nos milieux de terrain et en engageant nos défenseurs latéraux dans le jeu.»

L'Impact n'est donc pas devenu le premier club d'expansion à remporter son match inaugural à l'extérieur depuis le Fire de Chicago, en 1998. Il pourra au moins compter sur l'appui de ses partisans la semaine prochaine avec la venue de ce même Fire au Stade olympique.